La réduction du temps de travail et le temps hors-travail : un nouvel équilibre à trouver

DSTS = Diplôme supérieur en travail social Le 13 juin 1998 a été votée la loi Aubry I, suivie de la loi Aubry II en janvier 2000, concernant l'aménagement et la réduction de temps de travail. Parmi les motifs autres que le chômage invoqués pour justifier la réduction, le gouvernement a émis la...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Chanu, Marlène
Other Authors: Hartemann, Gilles
Institution:CEDIAS-Musée social
Format: TEXT
Published: Université de Caen (Caen)
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/11160/0B926AD9-8025-4AD4-9035-3EE1C5ED7967
Description
Summary:DSTS = Diplôme supérieur en travail social Le 13 juin 1998 a été votée la loi Aubry I, suivie de la loi Aubry II en janvier 2000, concernant l'aménagement et la réduction de temps de travail. Parmi les motifs autres que le chômage invoqués pour justifier la réduction, le gouvernement a émis la possibilité pour les salariés de "participer à des responsabilités citoyennes", éventualité également mise en avant par P. Larrouturou qui défendait l'idée de la semaine de quatre jours. Nous n'avions pas le même avis en supposant que les salariés allaient surtout s'investir dans la sphère privée et peu dans la vie publique. Nous avons donc voulu le vérifier auprès de ceux qui bénéficiaient déjà de la réduction. De décembre 1999 à mars 2000, nous avons mené une enquête auprès de 181 salariés, dans 15 entreprises qui ont anticipé la mise en place de la réduction du temps de travail. Il s'agissait de voir comment les salariés utilisaient leur temps hors-travail mais également si les types d'aménagement du temps de travail influaient sur l'utilisation personnelle des salariés déjà conditionnée par les revenus, le sexe et la situation familiale. La valeur donnée au travail a évolué et les salariés sont beaucoup plus sensibles aux conditions et à l'environnement de travail. Dans l'évolution de la perception, depuis la réduction du temps de travail, le stress intervient souvent alors que la libération du temps est appréciée et rapidement employée en dehors du travail. La période hors-travail a été décomposée en plusieurs temps : les activités de la sphère familiale ou "zorg", les loisirs, la formation, les activités de la vie publique et le temps libre. Les temps sont donc multiples et l'aménagement du temps de travail crée beaucoup de diversités dans les situations des salariés par rapport au travail mais aussi au temps hors-travail, avec le risque d'"individualisme négatif" dont parle R.Castel. La valeur forte reste cependant la famille dont beaucoup de salariés renforcent les liens
Published:2001