Le conseil de la vie sociale en établissement de protection de l'enfance : Les tensions autour de la participation

DSTS = Diplôme supérieur en travail social La loi n° 2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l'action sociale et médico sociale affirme et promeut les droits des usagers. A cette fin, elle requiert la mise en place de conseils de la vie sociale, dans le but d'associer les bénéficiaires des prest...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Noël, Marc
Other Authors: Becquemin, Michèle
Institution:CEDIAS-Musée social
Format: TEXT
Published: Paris XII-Créteil (Créteil)
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/11160/8025CDC6-A144-49F7-9D67-319D026D97A1
Description
Summary:DSTS = Diplôme supérieur en travail social La loi n° 2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l'action sociale et médico sociale affirme et promeut les droits des usagers. A cette fin, elle requiert la mise en place de conseils de la vie sociale, dans le but d'associer les bénéficiaires des prestations au fonctionnement des établissements et des services sociaux et médico sociaux . Mais une première question se pose : cette participation vise-t-elle à favoriser un apprentissage de la démocratie ou une inculcation des règles nécessaires au fonctionnement de la structure ? Ces droits et cette participation interviennent dans un contexte d'exacerbation de la figure du citoyen. Une première exploration théorique tente de montrer comment la citoyenneté s'est construit historiquement dans un antagonisme entre la suprématie de l'individu et la primauté de la société. Le mouvement de reconnaissance des individus amorcé pendant la Révolution française va s'accélérer à partir des années 1970, avec l'accentuation d'une passion égalitaire qui va s'affirmer aux dépens des institutions et des normes sociales. Parallèlement « l'administré » du XIXème siècle, objet passif et malléable de l'administration va laisser progressivement sa place au début du siècle suivant à une position d'altérité, celle de « l'usager » Avec l'accroissement de la société de consommation des usagers, de plus en plus considérés comme des individus vont devenir également des clients et des acheteurs. Mais, cette participation reste marquée par les rapports sociaux d'usage qui définissent la position de l'usager et ses relations à l'utilisation du service. Ainsi, cette nouvelle considération pour les usagers se heurte aux représentations que les professionnels se font de leurs pratiques, pris entre une volonté d'épanouir et une crainte d'être contestés. Le flou qui entoure ce concept encourage ce mouvement. L'hypothèse est alors posée : ces conseils de la vie sociale renvoyant à la place de l'usager dans la relation d'aide , seraient-ils les lieux où se négocient les attentes et les craintes des jeunes et des adultes face à cette nouvelle interaction ? Cette recherche se base sur l'observation et l'analyse des représentations de la direction générale, des responsables et des usagers d'un foyer accueillant 22 jeunes de 12 à 21 ans pris en charge par l'aide sociale à l'enfance et la protection judiciaire de la jeunesse, recueillies lors des entretiens et des séances de ce conseil. Elle tente de montrer les tensions qui se font jour lors de ces instances entre les différents protagonistes, autour des valeurs associées à la place de l'usager dans la relation d'aide.
Published:2006