Attention camarades, on nous encule ou libérons les profs de leur mauvaise conscience

Bemerkungen: [] = Absatzmarken im Volltext des Originals; Attention camarades, on nous encule ou libérons les profs de leur mauvaise conscience [] 1. La culture, donc l´enseignement est [] 1) l'organisation de la répression au niveau des idées [] 2) le moyen d'unifier et légitimer les dive...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Comité d'Action
Institution:Archiv der sozialen Demokratie (AdsD)
Format: IMAGE
Language:French
Published: 05.1968
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/11088/C091B4CC-CE0C-449E-A845-965EE774C25B
Description
Summary:Bemerkungen: [] = Absatzmarken im Volltext des Originals; Attention camarades, on nous encule ou libérons les profs de leur mauvaise conscience [] 1. La culture, donc l´enseignement est [] 1) l'organisation de la répression au niveau des idées [] 2) le moyen d'unifier et légitimer les diverses répressions et exploitations. Le pouvoir assigne ainsi aux profs un double rôle : celui de flic celui de chien de garde [] 2. L´évolution récente de l'université fait que ce rôle est devenu apparent le jour où l'université cessa de fabriquer des profs pour fabriquer aussi des cadres. Il était devenu évident que l'université formait des gens qui seraient du côté du pouvoir, des exploiteurs ou des auxiliaires des exploiteurs. D'où la mauvaise conscience des profs. [] 3. Leur solidarité avec les étudiants procède: [] 1) de la condamnation de la répression policière. C´est en effet contradictoire avec l´ancienne image du prof, autonome père responsable de ses élèves, et les défendant contre les salauds. Ils retrouvent là une proximité avec leursétudiants que l'université technocratique leur avait enlevée. [] 2) du scandale de l'invasion de la sorbonne [!] par les flics. Qu'on nous pardonne mais on se fout au cul "l´inviolabilité traditionnelle" de ce tas de briques. Parce qu'il y avait longtemps que des flics plus subtils hantaient en toge la même sorbonne [!]: là encore les profs agissent en référence au modèle de l´université libérale. [] 3) du "malaise étudiant". Mais le mot est suffisamment vague pour autoriser toutes les récupérations. Si malaise il y a, il y en a deux : [] - celui des profs, qui ne digèrent pas la perte de la pseudo-autonomie que leur laissait leur ancien statut. Nous n'avons rien affaire d´lîlots de liberté dans une société de classes [] - celui des étudiants qui refusent justement de devenir des profs ou des cadres : des flics ou des exploiteurs, mais croyant qu'il existe une université qui ne mène pas à ça. [] 4. Il ne s'agit pas d'élaborer une université nouvelle. Certaines organisations tentent de jouer sur l'instinct des étudiants en leur proposant de sauver leurs études. Les profs bien sûr s'accrochent aux basques de ces tarés pensant ainsi se reclasser : il faut leur rappeler que tant qu'ils parlent en tant que prof ils n'auront rien à voir avec un quelconque projet révolutionnaire. [] 5. Cessons de ressuciter [!] l'université: [] L'université critique ou autonome ne peut être qu'un mouvement en lutte qui devra aboutir à la disparition de l'université, à l'abolition de la division du travail, à l'abolition de la société de classes. [] Paris 15.5.68 [] "Comité d'action" rue Bonaparte
Published:05.1968