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En 1978 sont créés les Ateliers de culture berbère. Occupant successivement plusieurs locaux dans le 20e arrondissement de Paris, les Ateliers proposent des activités de théâtre, de danse et des cours de langue berbère. La loi du 9 octobre 1981 permettant la création sans autorisation préfectorale préalable d'associations dirigées en droit ou en fait par des étrangers, les Ateliers se constituent en Association de culture berbère (ACB). Si jusqu'à la fin des années 1980, le nombre de structures associatives berbères restent faibles, les années 1990 connaissent un développement remarquable de ce tissu associatif, notamment en région parisienne. En 1983, l'ACB s'installe au cœur du quartier de Belleville-Ménilmontant, rue des Maronites, où elle demeure toujours. Depuis sa création, ses activités se concentrent autour de la langue et de la culture berbères avec des ateliers de danse, de théâtre, de musique, de chant, des conférences d'histoire et de civilisation.
Soucieuse d'accompagner l'installation des immigrés berbères en France, l'ACB propose à partir de 1984 des cours d'alphabétisation et de soutien scolaire et met en place une permanence sociale et juridique. Cette même année, elle publie la première revue d'informations culturelles et communautaires destinée aux populations berbérophones de France et plus largement à un public intéressé par les questions liées à l'immigration et au Maghreb. Intitulée tout d'abord Tiddukla, elle change de titres à plusieurs reprises pour devenir en 1997 Actualités et culture berbères. L'intérêt porté à la question de l'intégration se tourne également vers les jeunes par le sport. Le Football club berbère (FCB) réunit aujourd'hui une centaine de licenciés.
En 1990, débutent les rencontres littéraires « l'ACB ouvre les guillemets », tous les premiers mercredis du mois. L'écrivaine Tassadit Imache inaugure cette manifestation avec la présentation de son premier roman Une Fille sans histoire publié chez Calman-Lévy en 1989. Depuis, se sont succédés, parmi d'autres, Tassadit Yacine, Albert Memmi, Mohamed Harbi, Rachid Boudjedra, Matoub Lounès, Leïla Sebbar... Dans le même temps, de prestigieuses salles parisiennes accueillent des chanteurs kabyles comme Chérif Kheddam, Idir Matoub Lounès ou encore Aït Menguelette, souvent grâce à l'initiative et à l'engagement de l'ACB. En 1997, elle produit à l'espace Jemmapes de Paris le spectacle de Fellag « Djurdjurassic Park », contribuant à lancer la renommée de cet artiste.
Marquée par les événements tragiques qui secouent l'Algérie des années 1990, l'ACB rend plusieurs hommages à l'écrivain Tahar Djaout et au chanteur Matoub Lounès, assassinés en 1993 et en 1998. Le groupe Femmes d'ici et de là-bas (FIL) s'est constitué au sein de l'ACB en 1994 autour de l'accueil de primo-arrivantes, contraintes de fuir l'Algérie en raison de leurs activités professionnelles, de leur engagement en faveur des libertés de l'égalité et de la laïcité, ou encore en raison de leur francophonie.
Aujourd'hui, le projet association de l'ACB s'articule autour de trois axes : le développement de la culture sous tous ses aspects (linguistique, littéraire, artistique...), l'encouragement à la création, la production et l'édition dans les domaines musical, théâtral, artistique, littéraire, linguistique, et l'information et l'aide à la communauté pour l'intégration dans la société française. Amendil et Les Zémigrés, respectivement troupe de danse et de théâtre de l'ACB, se produisent lors de manifestations culturelles organisées par l'association, à l'occasion de fêtes de quartier mais aussi sur demande. Les ateliers de langue berbère pour adultes, de guitare, de danse et de théâtre s'adressent à tous ceux qui souhaitent découvrir la culture berbère. Des colloques sont organisés plusieurs fois par an sur des thématiques liées au projet associatif de l'ACB : intégration, transmission culturelle, citoyenneté. La rencontre mensuelle Expressions Libres permet à des artistes (musiciens, poètes, comédiens...) de trouver une scène ouverte et de se produire devant un public. Chaque année, des concerts donnés dans des grandes salles parisiennes comme le Zénith mettent à l'honneur des artistes tels Idir, Takfarinas, Akli D., etc.
L'ACB est membre de la Fédération des associations de culture amazighe en France (FACAF), créée en 1991, qui regroupe vingt-deux associations de culture berbère dans toute la France.
Ce périodique accorde une large place à la langue berbère et consacre de nombreux articles aux réflexions sur son enseignement, sa pratique en France, au Maroc et en Algérie, ainsi qu'à des études linguistiques et sociolinguistiques. Le périodique aborde plus largement des sujets liés aux pratiques culturelles berbères, à la situation des pays du Maghreb, et à l'immigration maghrébine en France. Y sont également publiées plusieurs poésies en français et berbère. Ce périodique présente enfin le programme des activités de l'ACB (analyse rédigée à partir du n°2).
Cette collection présente les périodiques édités par l'Association de Culture berbère et conservés par cette structure.
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