Summary: | DSTS = Diplôme supérieur en travail social
En référence à son expérience professionnelle, l'auteur s'interroge sur l'augmentation de ces dernières années du nombre de procédures d'expulsions locatives pour les ménages situés dans le parc HLM dans des zones dites sensibles. Il a pu percevoir que certain de ces ménages, à situation socio-économique comparable, soldent leurs créances et d'autres pas. Cette recherche vise à apporter des éléments de compréhension et de réponse aux différents facteurs pouvant expliquer le comportement des ménages face au risque de la perte de leur logement. A partir des constats observés sur le logement et au sens plus global sur l'environnement et ses enjeux, l'auteur a émis l'hypothèse que la part de représentation de l'habitat, des ménages en impayés de loyers, est déterminante pour comprendre leur attitude quelque soit leur situation socio-économique. La recherche s'efforce de clarifier les concepts de représentation et d'habitat, ainsi que la notion d'expulsion à travers une approche complémentaire historique et sociologique. Les discours des locataires en situation de risque d'expulsion apportent un autre éclairage et permettent de découvrir la démarcation importante entre l'intérieur, vécu comme espace protecteur « le chez-soi » et l'extérieur, lieu insécurisant et potentiellement dangereux Cette recherche invite donc à repenser la question de l'habitat dans les banlieues. Il s'agit de modifier nos représentations de ces ménages, car pour eux au travers de l'impayé de loyer se profilent d'autres enjeux. Enfin l'auteur apporte une lecture critique de la politique de la ville et de son efficience pour répondre aux problèmes de l'habitat, avec une réflexion sur la mobilité résidentielle à mettre en place. L'auteur dégage ensuite des pistes de travail sur les interventions sociales susceptibles de favoriser la participation des ménages à la construction de leurs projets de vie.
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