af017350: Déclaration de l'Ambassade Universelle

"Affiche uitgegeven in 2001 door Amabassade Universelle voor mensenrechten. Tekst: Universal Embassy 66 av. Franklin Roosevelt 1050 Bruxelles email: universam.embassy@onebox.com site: www.universal-embassy.be DECLARATION DE L’AMBASSADE UNIVERSELLE 12 décembre 2001 Universal Embassy a été fondée...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Ambassade Universelle (uitgever)
Institution:Amsab-Institute of Social History
Format: IMAGE
Published: 2001
Online Access:https://hdl.handle.net/10796/A112CC5A-882C-43D5-BD5E-8CE3C73B5669
Description
Summary:"Affiche uitgegeven in 2001 door Amabassade Universelle voor mensenrechten. Tekst: Universal Embassy 66 av. Franklin Roosevelt 1050 Bruxelles email: universam.embassy@onebox.com site: www.universal-embassy.be DECLARATION DE L’AMBASSADE UNIVERSELLE 12 décembre 2001 Universal Embassy a été fondée par un réseau constitué autour de la lutte des sans-papiers. Elle veut réunir au-delà des frontières des disciplines, des citoyens concernés par une pensée universelle. A court terme, c’est une habitation d’urgence. Universal Embassy s’est installée dans le bâtiment déserté de l’ancienne ambassade de Somalie qui ne tient plus sa fonction suite à la déchirure de l’état somalien. Nous citoyens de monde, avec ou sans-papiers, avons créé une ambassade hors du territoire pour reconstituer nos droits. Le sans-papiers est un paria, il n’est chez lui nulle part. Il pose très clairement l’inanité de notre conception de la citoyenneté où les routes de l’inclusion croisent celles de l’exclusion. Les usagers de ce passage créent un monde commun. Universal Embassy propose de tracer l’expression politique de ce monde commun. Production souterraine Nous ne pouvons admettre un système qui entraîne des centaines de milliers d’êtres humains à vivre et travailler en Europe dans la clandestinité. C’est accepter la reproduction de tous de schémas d’exploitation. Le clandestin comme figure inversée, est un travailleur délocalisé du tiers-monde dans nos quartiers. L’économie informelle n’est pas à la marge, elle est la base de nombreuses branches de l‘économie formelle. La démultiplication de la sous-traitance crée cette atomisation et ethnicisation de la production et de l’offre de services. Les autorités belges mettent n point final au processus de régularisation exceptionnel qu’elles ont initié voici maintenant deux ans. Une trentaine de milliers de sans-papiers seront désormais libres de vivre ici. Générosité accordée du bout des lèvres. Pour tous les autres, seules la répression et l’expulsion sont à attendre. Hypocrisie. Chacun sait que quotidiennement, des migrants, hommes et femmes et enfants, tombent dans la clandestinité. Toutes les politiques de traitement des migrations mènent à cette impasse. La régularisation opérée n’y apporte aucune solution, elle n’est qu’un nettoyage temporaire de la clandestinité apparente.. Limites de la mondialisation La mondialisation bouscule les échelles. Historiquement, les droits ont été lié à la nationalité et la nationalité à un territoire. La nation exprime une communauté de destin, celle à venir est planétaire. Le territoire, la frontière, sont l’apanage de la police. La répression est la seule potentialité politique à s’y réaliser. Une lame de fond traverse notre monde, elle est technique, financière, idéologique. La vie quotidienne de la myriade humaine est bouleversée. Le travail, le logement, la nourriture, les déplacement, le temps… ont changé de dimensions. La figure du travailleur était intimement liée à l’émergence de la citoyenneté. Considérer le travailleur comme citoyen a permis d’abolir l’esclavage. Mais, le marché ne dépend plus des demandes exprimées par les territoires. Le travail s’organise de même. Nous percevons la réouverture sélective des frontières comme une scission fondamentale. L’ébauche d’un statut de travailleur immigré, intérimaire international (un employeur spécifique pour une période déterminée), discuté à Laeken, ouvre une tolérance à toute une série de sous-statuts inacceptables. Cette politique migratoire unilatérale déploie une logique strictement instrumentale… en sélectionnant soigneusement les compétences et les profits. Le travail impose une norme d’inclusion hors du droit. Une telle politique n’évitera pas la reproduction de la clandestinité et renforcera la criminalisation des étrangers dans leur ensemble. Déconstruction Schengen applique une politique d’exception. Nous subissons cette crispation autoritaire qui aujourd’hui réduit la liberté de circuler au sein de l’espace européen. Nous entendons ces appels à la suspension de cette même liberté pour les futurs citoyens européens de l’est. Cette proclamation formelle d’une citoyenneté européenne sans sa concrétisation est une résurgence inquiétante d’un esprit impérialiste (à l’instar de ces colonisés traités en frères et en sujets). D’autres signes de régression sont perceptibles. Pourquoi rédiger de nouveaux textes comme la charte européenne des droits fondamentaux, alors que l’application d’autres textes plus précis et plus contraignants n’est pas pleine et entière ? Il s’agit d’une déconstruction systématique des droits fondamentaux et leur substitution par des leurres démocratiques. Constitution Nous exigeons que l’Union Européenne ouvre les espaces qui nous permettent de concrétiser notre citoyenneté. Les habitants peuvent constituer leur citoyenneté dans un processus permanent de recomposition politique. Le citoyen, sera l’habitant. Le domicile devrait transcender la question nationale : droit de se déplacer, de s’établir… choix de demeurer dans son lieu de naissance quels que soient les chahuts géopolitiques. Le lieu ancre le politique. Un hypothétique statut de citoyen du monde est une abstraction inutile. L’appartenance planétaire n’est pas un statut, c’est une réalité factuelle. Le local, c’est le global à petite échelle. Paradoxalement, une expression politique possible germe dans le local. C’est l’espace habité. Les villes se recomposent perpétuellement, elles évoluent vers une inter-communauté sans origine majoritaire. L’urbain métissé est un monde à vivre. La reprise politique de l’espace de vie est une constitution de soi et de la collectivité. La citoyenneté n’est pas l’établissement de règles indépendantes des pratiques établies par la participation. Cette pratique est une recherche du commun dans la diversité. Elle se place avant le gouvernement. Il faut défendre cette société potentielle entravée par les nationalités. FULL TEXT AVAILABLE AT AMSAB-ISH"
Physical Description:papier
geheel: hoogte, 42 cm
geheel: breedte, 30 cm
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