Projet personnalisé et pratique d'accompagnement des personnes polyhandicapées et autistes - pour une reconnaissance de l'autre comme sujet

DSTS = Diplôme supérieur en travail social La pratique d'accompagnement des personnes polyhandicapées et autistes nous amène à défendre une approche globale de la personne. Elle se réfère aujourd'hui au projet individuel et/ou personnalisé et renvoie le praticien du quotidien à une cliniqu...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Prost, Lionel
Other Authors: Chailonick, Patrick
Institution:CEDIAS-Musée social
Format: TEXT
Published: IRTESS de Bourgogne (Dijon)
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/11160/BF4A6104-0CDC-4864-AA4E-D9D46BB0E56F
Description
Summary:DSTS = Diplôme supérieur en travail social La pratique d'accompagnement des personnes polyhandicapées et autistes nous amène à défendre une approche globale de la personne. Elle se réfère aujourd'hui au projet individuel et/ou personnalisé et renvoie le praticien du quotidien à une clinique transdisciplinaire. Accompagner au quotidien ces personnes demande aux professionnels un travail sur la question du sens de leur accompagnement, de l'action éducative, de leur pouvoir sur l'autre. Comment pouvons-nous répondre aux besoins de ces personnes qui, il y a quelques années encore, étaient identifiées comme encéphalopathes, grabataires incurables ? Comment prendre en compte leurs attentes puisqu'elles ne peuvent pas s'exprimer facilement ? L'enjeu majeur de l'accompagnement au quotidien est d'ordre éthique. Qu'elle soit éducative, soignante, thérapeutique ou médicale, la pratique professionnelle peut prendre sens à partir d'une rencontre. Mais quelquefois le sujet s'efface pour devenir objet de soins. Le terrain de la pratique peut révéler en une ritualisation des gestes une routinisation de l'accompagnement et une banalisation d'un quotidien devenu répétitif. L'autre inquiète. L'autre dérange et amène du trouble. Malgré sa bonne volonté le praticien peut développer une pratique technicienne déshumanisée, où l'autre est assujetti à son pouvoir. Quel soutien peut-on apporter quotidiennement aux équipes pour que la nécessaire relation de proximité entre les personnes polyhandicapées et les professionnels des institutions ne reste pas figée dans un rapport d'aliénation, pour les uns comme pour les autres, mais qu'elle soit bien inscrite dans un rapport d'humanité, c'est-à-dire dans une dynamique de rencontra ? Il serait question autant d'éthique que d'une praxis à l'œuvre.
Published:2006