“… [] AUX TRAVAILLEURS ET TRAVAILLEUSES DE
FRANCE [] LE 13 MAI 1968 a asséné au pouvoir des monopoles le coup le plus dur qu'il ait subi depuis son instauration, voici dix ans. [] Il s'en trouve nettement affaibli. [] Le gouvernement croyait pouvoir mâter, par la violence policière, les étudiants en lutte, mais leur détermination, l'action des enseignants et l'intervention de la classe ouvrière l'ont contraint à la retraite. [] La grève générale proposée par la C.G.T. et décidée par toutes les centrales syndicales, les manifestations unissant travailleurs et étudiants à Paris et dans toute la
France ont exprimé avec une grande force le mécontentement général et traduit la profonde volonté de changement qui anime, avec les salariés, d'autres couches de la population. [] La promptitude de la riposte ouvrière à relever le défi du gouvernement a été possible en raison des nombreuses luttes menées au cours des dix dernières années contre la politique rétrograde du pouvoir personnel et de la dénonciation systématique, par la C.G.T., de la nature de classe de ce pouvoir au service du patronat. [] La réforme démocratique de l'Université et de l'enseignement est une nécessité nationale et intéresse directement la classe ouvrière. …”
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