Entreprises et ESAT : les enjeux des relations de sous-traitance entre obligation et innovation

DSTS = Diplôme supérieur en travail social La recherche présentée ici émerge d'une interrogation concernant l'insertion professionnelle des travailleurs handicapés. L'accès au travail est considéré, de toute évidence comme la clé de voûte de l'intégration sociale par les institut...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Reneaux, Véronique
Other Authors: Astruc, Gilles
Institution:CEDIAS-Musée social
Format: TEXT
Published: Ecole supérieure de travail social (Paris)
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/11160/5AC5285E-BD0B-43CC-9577-70920729114E
Description
Summary:DSTS = Diplôme supérieur en travail social La recherche présentée ici émerge d'une interrogation concernant l'insertion professionnelle des travailleurs handicapés. L'accès au travail est considéré, de toute évidence comme la clé de voûte de l'intégration sociale par les institutions spécialisées qui mettent tout en oeuvre pour que les jeunes souffrants de handicaps bénéficient d'un accès à l'emploi en milieu ordinaire ou protégé. Dans le contexte de l'insertion, la notion de handicap vient croiser les caractéristiques économiques actuelles, pour aboutir ou non à un emploi. Nous avons souhaité aborder le handicap comme un concept évolutif, qui se définit par des caractéristiques médicales mais aussi sociales. Ce concept est historiquement porteur de représentations sociales plutôt négatives et entraine une stigmatisation et une discrimination assez marquée vis à vis des personnes handicapées. La reconnaissance d'un statut de « travailleur handicapé » est apparue sur un plan législatif dés 1957, mais il faudra attendre la loi de juillet 1987 renforcée par la loi de février 2005 pour voir apparaître la loi d'obligation d'emploi de travailleurs handicapés (OETH). L'obligation d'emploi de travailleurs handicapés souhaite modifier le principe d'accès à l'emploi, et dans un contexte économique particulièrement difficile, cette obligation est accompagnée de sanctions financières versée à l'agefiph, en cas de non respect du quota défini à 6%. La contrainte financière vient jouer un rôle « incitatif » à l'emploi de travailleurs handicapés et nous avons voulu comprendre et analyser comment ces injonctions législatives sont prises en compte par les entreprises. Pour cela nous avons abordé une des réponses possibles à l'obligation d'emploi de travailleurs handicapés : La sous-traitance d'une activité économique par un établissement ou service d'aide par le travail (ESAT). Nous postulons que : la relation de sous-traitance nouée par les ESAT avec les entreprises repose pour ces dernières, sur des motivations autres que la seule obligation agefiph. Il s'agit aussi de repérer de quelle façon ces motivations peuvent croitre et s'affirmer dans le temps. L'activité de sous-traitance fait partie d'un mode économique développé par la flexibilité réclamée par les entreprises, mais les ESAT ne sont pas considérés comme une sous-traitance ordinaire et bénéficient d'une approche particulière de la part de celles-ci. Les entretiens réalisés au sein des entreprises, auprès des directeurs de ressources humaines et des chargés de la mission handicap, ont aboutit à l'émergence de différents critères apparaissant nécessaires et indispensables pour la mise en oeuvre de cette relation de sous-traitance. L insertion professionnelle répond depuis de nombreuses années à la mission que ce sont fixés les établissements spécialisés. Cette recherche est un élément révélateur des nouvelles politiques sociales dont l'obligation d'emploi, les exigences économiques et le respect des nouvelles lois sont à incorporer dans nos pratiques professionnelles.
Published:2008