VIH, le virus intégrateur ?

DSTS = Diplôme supérieur en travail social Au travers du parcours des personnes atteintes du VIH, accueillies depuis 1994, dans les appartements relais Alter Ego à Gap, il semblerait que pour un grand nombre d’entre eux, particulièrement les toxicomanes originaires des banlieues, majoritairement dem...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Pasquio, Dominique
Other Authors: Sire, Frédéric
Institution:CEDIAS-Musée social
Format: TEXT
Published: Collège coopératif Provence-Alpes-Méditerranée (Aix-en-Provence)
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/11160/F5364F71-CE44-4011-A548-14589E514738
Description
Summary:DSTS = Diplôme supérieur en travail social Au travers du parcours des personnes atteintes du VIH, accueillies depuis 1994, dans les appartements relais Alter Ego à Gap, il semblerait que pour un grand nombre d’entre eux, particulièrement les toxicomanes originaires des banlieues, majoritairement demandeurs de ce type de mesure dans notre département, le fait d’être identifiés comme malades et objet d’une Politique sanitaire, leur a offert une opportunité d’intégration, au sens social et existentielle du terme. Ces individus fortement disqualifiés et marginalisés par leurs pratiques illicites, vivant dans une logique de survie hors des circuits officiels, dans l’impossibilité de s’intégrer, tant par leur incapacité à trouver une place dans la société, qu’à la société de leur offrir un avenir, étaient jusqu’à l’apparition du VIH, inaccessible aux modes classiques d’aide sociale, de soins et de prévention. L’urgence à endiguer la pandémie a contraint les pouvoirs publics à inventer des moyens d’approcher ces individus, jusque là méconnus, et plus ou moins ignorés. Pour les approcher il a fallu les comprendre et mettre en œuvre des mesures innovantes et adaptées. Cette étude à pour objet de comprendre en qui consiste le changement et ce qui l’a permis autant du point de vue individuel que collectif, pour permettre l’accès au soin et à l’insertion de ces exclus. La menace du VIH a impulsé un processus de créativité individuelle et collective sans précédent, que je m’efforce d’analyser au travers de récits de vie de « survivants ». Le parcours des toxicomanes atteints du VIH, pose en effet de façon multiple la question du changement, puisque pour continuer à vivre, il leur faut changer : changer de vie, d’environnement, de rapport aux autres et à eux-mêmes. Mais ce qui change surtout ce sont les représentations. C’est à ce prix que se met en œuvre la résilience.
Published:2005