Un contre tous, tous pour un : le travail de réseau à l'épreuve des passages à l'acte violent des adolescents

DSTS = Diplôme supérieur en travail social Le travail de réseau pourrait se contenter de faire la part belle aux réunions de concertation entre des partenaires volontaires et consensuels. Mais quand la première concertation tourne au vinaigre à cause, ou grâce, aux jeunes qui commettent des actes vi...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Villanné, Yann
Other Authors: Lahaye, Didier
Institution:CEDIAS-Musée social
Format: TEXT
Published: IRTS Champagne-Ardenne (Reims)
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/11160/BC3E8476-53C6-4CB3-A454-0D0C777F9F73
Description
Summary:DSTS = Diplôme supérieur en travail social Le travail de réseau pourrait se contenter de faire la part belle aux réunions de concertation entre des partenaires volontaires et consensuels. Mais quand la première concertation tourne au vinaigre à cause, ou grâce, aux jeunes qui commettent des actes violents dans les institutions, l'animateur ne peut s'empêcher de réagir. Par tous les moyens, il s'agit de vérifier la légitimité de la grogne des institutions Auboises, puis une fois le constat établi de comprendre le phénomène et les raisons d'une incapacité partagée. La compréhension des paramètres favorisant l'apparition de la violence chez les jeunes nous entraîne dans les champs de la psychanalyse et de la sociologie. Entre faille narcissique, inégalités sociales, déviance, délinquance, conflits de cultures, sentiments d'insécurité, les nombreux bénéfices escomptes des passages à l'acte ont amené les institutions à se renouveler et à créer toutes les conditions de rémission de la violence . Et pourtant, malgré des bataillons de professionnels de tous champs disciplinaires et de toutes techniques de travail, le nombre de coups et blessures ou de détérioration de biens ne cède pas. Et si, en fait, toutes les institutions avaient raison ? Et si ce n'était pas une question de nombre ou de qualité des réponses institutionnelles, mais une question d'espace-temps, un problème de simultanéité des actions ? Une des clefs de la résolution passe par la représentation que les professionnels ont les uns des autres, c'est-à-dire la capacité de chacun à garder à la conscience que des collègues sont ou vont intervenir, avec leurs propres logiques et leurs techniques personnelles. Ainsi, face aux jeunes, la réunion des compétences en un même lieu et un temps doit être établie, par l'image mentale que chacun porte de son partenaire. Dans le cadre du travail de réseau, il serait donc plus logique de questionner les représentations mutuelles positives entre adultes, plutôt que de protester, en espérant la création d'une nouvelle structure magique. Il devient indispensable d'imaginer des formes nouvelles de rencontres entre institutions, pour que réellement, le jeune violent ne rencontre pas les professionnels membres d'un réseau, mais des adultes qui ont intégré le réseau en eux.
Published:2004