Le syndicalisme et ses armes
Numéro spécial de : "Agone (Marseille)", ISSN 1157-6790 ; n° 33 (2005) Sommaire ENTRE ACTION DIRECTE ET LÉGALISATION Les caractères de laction directe suivi de Le sabotage,Émile Pouget Il ny a pas de forme spécifique de laction directe. Certains lexpliquent par un abattage copieux de c...
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Institution: | CEDIAS-Musée social |
Format: | TEXT |
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Agone (Marseille)
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author2 | Patillon, Christophe (1965-....) |
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collection | CEDIAS library catalogue |
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description | Numéro spécial de : "Agone (Marseille)", ISSN 1157-6790 ; n° 33 (2005)
Sommaire ENTRE ACTION DIRECTE ET LÉGALISATION Les caractères de laction directe suivi de Le sabotage,Émile Pouget Il ny a pas de forme spécifique de laction directe. Certains lexpliquent par un abattage copieux de carreaux. Se satisfaire dune semblable définition serait considérer cet épanouissement de la force prolétarienne sous un angle vraiment étroit ; ce serait ramener laction directe à un geste plus ou moins impulsif ; ce serait oublier quelle est la symbolisation de la révolte ouvrière. Gaston Couté, la grève, laction directe et les « chansons de la semaine » de La Guerre sociale, Lucien Seroux Poète, conteur, chansonnier, Gaston Couté (18801911) fut une des « plumes » les plus attachantes et singulières du siècle naissant. Libertaire et syndicaliste, il écrivit durant les dernières années de sa vie de nombreuses chansons sur les luttes sociales dans les colonnes de La Guerre sociale. La légalisation de la classe ouvrière,Bernard Edelman La politique, pour le droit, cest le fonctionnement des institutions constitutionnelles qui exclut la classe ouvrière en tant que classe, et la transforme en une somme de citoyens. Et on a bien compris ce que cachait la distinction professionnel/politique : linterdiction légale faite aux travailleurs denvisager la lutte « économique » comme une lutte « politique ». La nouvelle tactique syndicaliste : loccupation des usines, Édouard Berth Les ouvriers ne quittent plus lusine, ils loccupent ; il y couchent, ils y mangent, boivent et dorment ; ils sy installent, comme en pays conquis, que dis-je, comme chez eux. Ma parole, se croiraient-ils donc, ces ouvriers, les véritables possesseurs et propriétaires de ces fabriques, bureaux et magasins, où nous, patrons, nous avions la charité de vouloir bien les faire travailler ? Syndicats et comités dentreprise : histoire dun vieux couple instable, Jean-Pierre Le Crom Dès leur origine, les comités dentreprise sont marqués par une ambiguïté : sont-ils des instruments au service des revendications syndicales, ou des agents de coopération de toutes les catégories de personnel de lentreprise avec la direction ? LES GRÈVES DE 1955 À SAINT-NAZAIRE ET NANTES « Action directe » et négociations dans la grève nazairienne de 1955, Jean-Yves Martin La grève de 1955 nest ni le fruit dun spontanéisme ouvrier ni le résultat de la mise en branle dune « action directe » qui serait une caractéristique « historique » du syndicalisme nazairien. Elle a sa logique et sa dynamique, dont lanalyse souligne les rôles respectifs de ses acteurs : ouvriers, patrons, secrétaires et délégués syndicaux, population, élus locaux et nationaux. Les grèves de la métallurgie à Nantes pendant lété 1955, Yves Rochcongar Ces ouvriers de 1955 sétaient dressés, contraints et forcés, contre le mépris et la morgue de certains patrons, non pas pour faire la révolution mais pour se faire respecter. La leçon avait porté, mais il fallut encore des rappels, comme un certain 13 mai 1968, qui vit les ouvriers de Sud-Aviation de Nantes-Bouguenais souder les grilles de lusine, garder prisonnier dans son bureau leur directeur, donnant ainsi le point de départ de la grève généralisée qui paralysa la France entière pendant plusieurs semaines. Les ouvriers face à la bureaucratie. Le conflit de 1955 selon Socialisme ou Barbarie, Cornélius Castoriadis Il y a dans lattitude des ouvriers nantais une contestation radicale des syndicats, puisquils ne leur font confiance ni pour définir les revendications, ni pour les défendre, ni pour les négocier, et quils ne comptent que sur eux-mêmes. Cette méfiance totale, exprimée dans les actes, est infiniment plus importante que ce que ces mêmes ouvriers pouvaient « penser » ou « dire » au même moment (y compris ce quils ont pu voter au cours des élections législatives récentes). « Masses » et « dirigeants » : le conflit de 1955 analysé par les Unions départementales CGT, CFTC et FO de Loire-Atlantique, Christophe Patillon Les grands médias partagent avec le patronat et lÉtat une même conviction : le syndicalisme doit être un outil dencadrement des masses au service de la pacification des rapports sociaux. Quant aux dirigeants syndicaux, ils oscillent entre lappel à la mobilisation des masses et la volonté de rester maître de la conduite du mouvement. Les grèves de 1955 et La Révolution prolétarienne : Une autre confirmation : les grèves de Saint-Nazaire, Roger Hagnauer Les mouvements revendicatifs dans lindustrie privée, Le Métallo PAROLES DACTEURS Du côté des syndicats Ces grèves de 1955 sont la conséquence directe de lattitude du patronat » Entretien avec Marcel Guihéneuf « Les ouvriers admettaient difficilement que la CGT accepte la reprise du travail dans ces conditions-là » Entretien avec Gaston Jacquet « Un moment fort et qualitatif de laction syndicale » Entretien avec Georges Prampart *Laction directe selon Alexandre Hébert Unité daction à Saint-Nazaire À Nantes, sous le signe de lunité révolutionnaire, violences ouvrières et violence patronale Du côté des patrons et de lÉtat « Ici jai trouvé ce quétaient la pagaille, le sabotage et les imbéciles » Entretien avec Wladimir Zalkind « On a donné une réputation à la région qui faisait que les gens hésitaient à venir sinstaller dans le coin » Entretien avec Marius Piron Des grèves de 1955 à la démocratie sociale de demain ?, René Bourrigaud La référence aux « grèves de 1955 » est devenue plus ou moins mythique, car finalement mal connue. Pour les uns, cétait le bon temps de la lutte des classes à létat pur. Pour les autres, une catastrophe pour limage de marque de la région, qui a fait fuir les investisseurs. Une preuve parmi dautres que la lutte se poursuit au moins par les représentations
Posons-nous une seule question : peut-on tirer des leçons de cet épisode bien délimité dans le temps et lespace, susceptibles de nous guider dans les débats daujourdhui sur ce quil est convenu dappeler la « démocratie sociale » ? HISTOIRE RADICALE La grève générale révolutionnaire (Réponse à Jaurès), Confédération générale du travail (Commission de propagande de la grève générale) Le court instant « grève-généraliste » de la CGT, présentation par Miguel Chueca Lettre de Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre de la France, à Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, tract trouvé à la manifestation du 1er mai 2003 Modestes contributions de Julien Coffinet à lérosion de limaginaire fondateur du système capitaliste Dossier présenté par Charles Jacquier La mission du prolétariat Quest-ce qui a détruit la démocratie ? Analyse de la technologie capitaliste LA LEÇON DES CHOSES Capital financier et nouvelle philanthropie, Nicolas Guilhot Le capitalisme et son « éthique » : une lecture de Max Weber, Isabelle Kalinowski En hommage à Lothar Baier : « En souvenir dun révolutionnaire qui se posait des questions. À propos de Frantz Fanon » |
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institution | CEDIAS-Musée social |
publisher | Agone (Marseille) |
spellingShingle | Le syndicalisme et ses armes [Histoire, 1945-1970] |
title | Le syndicalisme et ses armes |
topic | [Histoire, 1945-1970] |
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