Baisse des taux de profit et d’intérêt en France. Une approche empirique et théorique de la crise
"Depuis 1998 en France, malgré la relative stagnation de leur niveau, la part des salaires dans la valeur ajoutée a augmenté et celle des profits diminué. Cette érosion, accentuée par la réduction de la productivité apparente du capital, fit chuter la rentabilité. Afin de rétablir leur taux de...
Main Author: | |
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Institution: | ETUI-European Trade Union Institute |
Format: | TEXT |
Language: | French |
Published: |
Revue de la régulation
2011
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Subjects: | |
Online Access: | https://www.labourline.org/KENTIKA-19136300124919545829-Baisse-des-taux-de-profit-et-d.htm |
Summary: | "Depuis 1998 en France, malgré la relative stagnation de leur niveau, la part des salaires dans la valeur ajoutée a augmenté et celle des profits diminué. Cette érosion, accentuée par la réduction de la productivité apparente du capital, fit chuter la rentabilité. Afin de rétablir leur taux de profit, les entreprises ont accru leurs investissements. Mais la hausse de la composition organique du capital, accélérée par la hausse spéculative des valeurs de marché des actifs, a produit une suraccumulation. C’est la cause réelle de la crise bancaire et financière. Le troisième choc pétrolier à partir de 1999, surtout conséquence de la croissance des pays émergents, n’en a été que le catalyseur. Durant le régime fordien, les taux d’intérêt réduits dopaient les profits, durant les années de plomb (1975-1993) les taux élevés les affaiblissaient. Depuis 1998, les taux d’intérêt suivent désormais les taux de profit et la valeur des actions. On retrouve ainsi la théorie d’Adam Smith enrichie par la théorie de la double spéculation sur les marchés financiers. Le taux d’intérêt à long terme est déterminé par le taux de profit moins une prime de risque... Mais les banques et les politiques monétaires perturbent ce jeu par les taux courts bancaires. Ces frottements sociaux correspondent à la critique adressée par Marx à Smith qui renvoie à la politique monétaire keynésienne." |
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Physical Description: | 34 p. Digital |