af015121: Les Kurdes en quête d'un État
"Affiche van Simonis-Design uitgegeven in 2007 door Le Soir voor solidariteit met de Koerden. Afbeelding: kaart van Syrië, Turkije, Iran en Irak waarop de Koerdische bevolking is aangeduid; kaart van Kirkoek waarop de olievelden en de pijpleidingen zijn aangeduid; grafiek van de landen waar Koe...
Main Authors: | , |
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Institution: | Amsab-Institute of Social History |
Format: | IMAGE |
Published: |
2007
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Subjects: | |
Online Access: | https://hdl.handle.net/10796/AB502953-DD18-4908-B9BE-48BB8347165C |
Summary: | "Affiche van Simonis-Design uitgegeven in 2007 door Le Soir voor solidariteit met de Koerden. Afbeelding: kaart van Syrië, Turkije, Iran en Irak waarop de Koerdische bevolking is aangeduid; kaart van Kirkoek waarop de olievelden en de pijpleidingen zijn aangeduid; grafiek van de landen waar Koerden leven; zwart-witfotootje van Koerden die de pas opgerichte overheid vieren aan het Ministerie van Justitie in Mahabad op 26 maart 1946; vlag van Koerdistan; kleurenfotootjes van Massoud Barzani, Jalal Talabani en Abdullah Öcalan. Tekst: 16 cartes Le monde en crises. 14 Les Kurdes en quête d’un État. Les Kurdes, répartis entre plusieurs pays, surtout en Turquie, Irak et Iran, n’ont jamais constitué d’entité politique unifiée. Mais leurs indomptables aspirations autonomistes ou même séparatistes n’ont cessé d’inquiéter les pouvoirs centraux. Sunnites dans leur immense majorité, ils résident dans des régions montagneuses. KIRKOUK. La ville de Kirkouk se situe dans une des régions les plus riches en pétrole d’Irak. Historiquement peuplée en majorité (relative) par le Turkmènes (turcophones), puis les Kurdes et enfin les Arabes, la ville et sa région subirent une arabisation forcée dans les années 80 sous Saddam Hussein. Aujourd’hui, le pouvoir central irakien entend maintenir Kirkouk sous son autorité. Mais, depuis la fin du dictateur (2003), les Kurdes ont massivement repeuplé la région et ils y seraient majoritaires. Car ils veulent à tout prix intégrer la ville (et ses richesses) à leur région autonome. La tenue d’un référendum prévue par la Constitution avant la fin 2007 serait potentiellement très explosive. TURQUIE. Les aspirations autonomistes des minorités kurdes se sont toujours heurtées à l’implacable volonté des autorités turques de les assimiler au reste du pays. La rébellion a estimé ne pas avoir d’autre solution que la lutte armée. Pourtant, si sa candidature à l’Union européenne l’a poussée à améliorer la situation – l’apprentissage de la langue kurde est désormais autorisé – la Turquie, inquiète de l’autonomie grandissante du nord de l’Irak, nie toujours l’existence géographique du Kurdistan, où la rébellion du PKK semble affaiblie mais existe toujours. L’armée a multiplié les opérations depuis septembre 2007, et tente d’empêcher le repli du PKK dans le nord irakien. SYRIE. Moins connue que ses semblables turque, irakienne et iranienne, la minorité kurde de Syrie subit, elle aussi, une situation difficile. Ses droits culturels (comme l’usage de la langue) et politiques sont niés. Pire : depuis 1962, 120.000 Kurdes (entre 200.000 et 300.000 actuellement) ont été privés de leur nationalité syrienne, se retrouvant apatrides et sans droits. Le président Bachar el-Assad a promis de les réhabiliter. Les Kurdes syriens se concentrent dans le nord-est du pays et dans les grandes villes. Ils ne se sont jamais soulevés massivement mais des heurts sporadiques se produisent, sévèrement réprimés par le régime, et un cheikh important a été assassiné en 2005. IRAK. L’Irak est le seul pays où les Kurdes ont réussi à acquérir une autonomie, au lendemain de la première Guerre du Golfe. Mutilé par la répression des années 80 sous Saddam Hussein et les luttes entre factions kurdes, le nord du pays est en pleine renaissance économique, surtout depuis la chute du régime baasiste en 2003. Les Etats-Unis encourageant son ouverture à l’Occident, la région est devenue un « havre de paix » malgré quelques attentats épars, mais les séquelles du génocide baasiste persistent et nourrissent le sentiment anti-arabe d’une population qui rêve d’indépendance. Prétextant le retranchement du PKK en Irak, la Turquie déploie, en juillet 2007 avant les élections législatives, 200.000 soldats sur la frontière du Kurdistan irakien. L’autonomie de cette région inquiète Ankara, qui redoute qu’un tel scénario serve d’exemple aux Kurdes présents sur son territoire. IRAN. Bien que la langue et une province kurde soient officiellement reconnues en Iran, le régime islamique cherche à tout prix a étouffer le nationalisme kurde et ses tendances séparatistes. Une évolution qui s’est infléchie durant le mandat présidentiel du réformiste Khatami, mais qui a repris une tournure plus radicale ces dernières années, avec l’arrivée de Mahmoud Ahmadinejad au pouvoir. République de Mahabad. La République de Mahabad, une des premières tentatives d’Etat kurde, est née le 22 janvier 1946 en Iran, cinq ans après l’appropriation, par le Parti démocratique kurde iranien, du contrôle de l’administration de la province kurde. Cet Etat embryonnaire, soutenu par le bloc soviétique, préconisait l’utilisation de kurde dans l’enseignement et dans l’administration. La République de Mahabad fut renversée le 15 décembre 1946. Cette ébauche d’Etat, éphémère concrétisation du rêve kurde, fit des émules : à la tête de l’armée de Mahabad, Moustafa Barzani, fondateur du PDK et père de l’actuel président du Kurdistan irakien, s’inspira des idéaux de la république déchue pour mener la rébellion kurde irakienne. Les partis kurdes. Irak : PDK et UPK. De puis ses débuts en 1946, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK), dirigé par Moustafa Barzani, père de l’actuel président du Kurdistan autonomie Massoud Barzani, plaidait pour un territoire kurde affranchi du pouvoir central. En 1976, l’Union patriotique du Kurdistan (UPK) fut créé par Jalal Talabani, alors membre du PDK. L’autonomie proclamée en 1992, les deux partis ont exercé leur pouvoir sur leurs zones d’influence respectives, par le biais d’un gouvernement bicéphale. En 1994, les deux partis sont entrés en confrontation armée. Si en 2002, PDK et UPK se sont réconciliés et ont formé un parlement unifié, on leur reproche parfois de faire primer l’intérêt clanique sur l’intérêt général. Iran : PDKI et PJAK. Le Parti démocratique du Kurdistan d’Iran fut à l’origine de la création de la République du Kurdistan, appelée République de Mahabad du nom de la ville où elle fut fondée. Depuis l’assassinat de Rahman Ghassemlou, son leader mythique (de 1971 à 1989), le PDKI est très affaibli : encore populaire dans les villages, il est plutôt discrédité auprès des intellectuels et de jeunes, qui le jugent trop peu radical. Le PDKI,revendique aujourd’hui une autonomie du Kurdistan iranien dans le cadre d’un Etat iranien démocratique. Par ailleurs, le Parti pour la Liberté et la Vie au Kurdistan (PJAK), créé en 1997, s’inspire de l’idéologie du PKK turc, prône et pratique la lutte armée. Un contentieux entre l’Iran et l’Irak est la présence dans le Kurdistan irakien de rabelles du PJAK. Un deuxième parti kurde a une certaine importance en Iran : le Komala, d’obédience socialiste. Mais il est également très affaibli par des divisions internes. Turquie : le PKK. Né en 1974, le Parti des Travailleurs du Kurdistan s’est radicalisé vers 1978, avec Abdallah (sic) Öcalan à sa tête. Le PKK réclamait un Kurdistan indépendant, et a mené dès 1984 une guérilla contre le gouvernement turc. Après l’arrestation d’Öcalan en 1999, le PKK, à bout de souffle, a tenté une approche non violente et a décrété un cessez-le-feu l’année suivante. Mais le refus catégorique d’Ankara de dialoguer avec le PKK, dont les milices s’entraînent encore au nord de l’Irak, l’a poussé à rompre la trêve en 2004 et à reprendre la lutte armée. LES KURDES. Une très ancienne population qui a constitué plusieurs principautés indépendantes dès le Xe siècle. Absorbés par l’Islam, mais n’ayant jamais constitué d’État unifié, les Kurdes ont entamé un mouvement d’unification au XIXe siècle, en réaction aux ingérences de l’Empire ottoman. Turquie. 10 août 1920. Le traité de Sèvres, conclu entre les vainqueurs de la Première Guerre mondiale et l’Empire ottoman, prévoit la création d’un Etat kurde. 1923. Le Traité de Lausanne, soutenu par les grandes puissances, consacre la création de la Turquie et rend caduc le Traité de Sèvres. L’Etat kurde n’est pas créé. 1925. Première rébellion kurde de Cheikh Saïd, soutenue par les Britanniques. 15 août 1984. Début de la guérilla du PKK : en 15 ans, celle-ci causera la mort de 30.000 personnes. La répression est féroce : 3.000 villages sont notamment détruits par l’armée en quinze ans. 1989. Régime d’exception dans la région kurde : elle se retrouve sous le contrôle illimité de l’armée. 1992. Intervention de l’armée turque dans le Kurdistan irakien, où le PKK se réfugie. 15 février 1999. Abdullah Öcalan est arrêté au Kenya. Exfiltré, il sera condamné à mort en juillet, puis à la prison à perpétuité après que la Turquie eut aboli la peine capitale. 9 février 2000. Le PKK lance une trêve, annonce la fin de la lutte armée. Ankara ne réagit pas. 3 août 2002. Pour appuyer sa candidature à l’adhésion à l’UE, la Turquie adopte plusieurs lois, élargissant notamment les droits culturels des Kurdes et abolissant la peine de mort. 2004. Le PKK reprend la lutte armée. 30 septembre 2006. Le PKK annonce un cessez-le feu unilatéral, rejeté par le gouvernement turc. 7 octobre 2007. 15 soldats turcs sont tués en trois jours dans des attaques attribuées à des séparatistes kurdes dans la province de Sirnak, frontalière avec l’Irak. Ce sont les plus lourdes pertes subies par l’armée turque depuis 1995. Irak. 1931. Premiers soulèvements kurdes en Irak. 11 mars 1970. Le gouvernement baasiste négocie avec les Kurdes en vue d’accorder une autonomie à leur province. Cet accord n’aboutit jamais et mène à la reprise des affrontements. 1980-88. Guerre Iran-Irak : chaque pays soutiendra la rébellion kurde du pays ennemi. 16 mars 1988. Ayant servi de point d’entrée en Irak de l’armée iranienne, le village de Halabja subit une attaque chimique, ordonnée par Saddam Hussein, qui tuera 5.000 personnes en quelques minutes. Mars-avril 1991. Les Kurdes d’Irak se soulèvent à la fin de la Guerre du Golfe. Faute du soutien américain escompté, les Kurdes doivent fuir massivement vers la Turquie et l’Iran. 5 avril 1992. Les Etats-Unis lancent l’opération « Provide Comfort », destinée à créer une zone de protection aérienne sur la province kurde. Cette zone devient de facto la région autonome kurde d’Irak, échappant au contrôle de Bagdad. 1994. L’UPK et le PDK s’affrontent, le nord de l’Irak est en guerre civile ; le PDK appelle Saddam Hussein à l’aide, ses chars mettent un terme au conflit avant de repartir. 8 septembre 2002. Accord de paix entre PDK et UPK, réactivant le parlement unifié, à quelques mois de l’invasion américaine en Irak. Mars 2003. Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne envahissent l’Irak. Le Kurdistan irakien renforce son autonomie, grâce notamment à sa propre armée, les « peshmergas ». 6 février 2005. Le Kurde Jalal Talabani est élu président de l’Irak, par le Parlement transitoire. 7 mai 2006. Le Parlement de la région autonome du Kurdistan décide l’unification de ses provinces, marquant la réconciliation du Parti démocratique du Kurdistan et de l’Union patriotique du Kurdistan. Iran. 1941. Les troupes alliées pénètrent en Iran. L’armée perse est démantelée et les munitions sont saisies par les Kurdes. 22 janvier 1946. Création de la République de Mahabad. Cette tentative d’Etat kurde est avortée dans l’année. 1979. Révolution islamique iranienne. Après avoir renversé le Shah, l’ayatollah Khomeiny déclare la guerre sainte aux Kurdes (17 août 1979), dont la rébellion commence à s’organiser. 13 juillet 1989. Abdoul Rahman Ghassemlou, dirigeant du PDKI, est assassiné avec deux de ses proches à Vienne. 23 mai 1997. L’ayatollah Khatami est élu président de la République islamique d’Iran. Durant ses deux mandats, le nombre de Kurdes siégeant au gouvernement et au parlement sera sensiblement plus important. 9 juillet 2005. L’assassinat d’un jeune activiste kurde par les forces de sécurité iraniennes provoque un important mouvement de protestation. Depuis lors, la tension reste vive. 31 juillet 2007. Pour la première fois, deux journalistes kurdes sont condamnés à mort et pendus. LE SOIR. Réalisation Services Monde et Infographie du journal Le Soir, Simonis-design.be. Crédits : AP, AFP, DR. 2007 © LE SOIR. FULL TEXT AVAILABLE AT AMSAB-ISH" |
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