Summary: | DSTS = Diplôme supérieur en travail social
La toxicomanie, qui s'inscrit aujourd'hui comme un fait de société avéré, a fait naître moult réactions de la part de l'ensemble de la population et a suscité des débats souvent passionnés. C'est en constatant l'échec idéologique d'un voeu pieux prônant la totale abstinence que les pouvoirs publics ont agi en instaurant un dispositif de réduction des risques, à savoir : une substitution médicamenteuse ayant la forme d'un comprimé appelé Subutex(R). Cette nouvelle approche a alors donné au toxicomane un statut de malade et a permis l'exercice d'un meilleur contrôle des individus mais aussi une banalisation d'un problème pourtant de plus en plus préoccupant. La toile s'est tissée autour des médecins généralistes et des centres spécialisés sans toutefois permettre une cohésion de l'ensemble, les uns et les autres n'étant ni prêts à assumer une telle injonction, ni formés face à une telle mutation de la toxicomanie dite "classique". Avec le temps, l'application de cette politique a révélé ses limites dont les conséquences s'expriment sur le terrain avec le mésusage du Subutex(R) mais aussi par les prises de position des intervenants qui se sentent pas intégrés dans un tel dispositif. Cette recherche locale, réalisée sur Bordeaux et son agglomération, tente de mettre en lumière les limites de cette révolution sanitaire en faisant part de proposition concrètes en vue de nouvelles modalités de fonctionnement.
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