Rock Against Police : Concerts gratuits des jeunes immigrés et prolétaires des banlieues / Rock Against Police (RAP)

Le mouvement Rock Against Police ou RAP, né en 1980, regroupe des jeunes des banlieues de la région parisienne (notamment de Vitry-sur-Seine, Bondy, Argenteuil...). Le mouvement prend position contre la police dans un contexte marqué par plusieurs crimes racistes et une politique de répression sécur...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Rock Against Police (RAP)
Institution:Génériques
Format: TEXT
Language:French
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/10851/952FE062-73B8-4C1D-9682-6C8D8FE433E0
Description
Summary:Le mouvement Rock Against Police ou RAP, né en 1980, regroupe des jeunes des banlieues de la région parisienne (notamment de Vitry-sur-Seine, Bondy, Argenteuil...). Le mouvement prend position contre la police dans un contexte marqué par plusieurs crimes racistes et une politique de répression sécuritaire. Contrairement aux concerts anglais "Rock Against Racism" qui se déroulent dans des parcs et lieux réputés, le RAP produit des concerts en plein air au sein des cités avec des groupes, souvent éphémères, de rock composés de jeunes d'origine diverse, française ou immigrée. Si les concerts organisés en banlieue parisienne, mais également dans une moindre mesure en banlieues lyonnaise et marseillaise, connaissent un succès mitigé, Rock Against Police réussit à rassembler près de 3000 personnes à Paris lors d'un concert le 19 avril 1980. Le mouvement s'éteint en 1981. A Lyon, l'association Zaâma d'banlieue, composée de femmes immigrées, voit le jour et s'inscrit dans la continuité des revendications de RAP. Mogniss H. Abdallah, principal co-organisteur de Rock Against Police, fonde en 1983 l'agence de presse IM'média. Rock Against Police diffuse un journal-tract qui se fait le relais des revendications du mouvement : il dénonce notamment les crimes racistes, les violences policières, les cités de transit qui deviennent pérennes, les conditions de logement, etc.