| Summary: | DSTS = Diplôme supérieur en travail social
Les déterminants sociaux qui pèsent sur les jeunes français issus de l'immigration nord-africaine résidant en Zones Urbaines Sensibles pourraient permettre de conclure que tout espoir de vie « normale » leur est interdit. Toutefois, et contrairement à l'idée véhiculée que tous ces jeunes sont en échec, au chômage, voire déviants, certains d'entre eux parviennent à s'insérer. Considérant le poids des déterminants sociaux, les discriminations dont ils sont encore les victimes, comment ont-ils fait ? Le but est ici d'interroger les trajectoires de ces jeunes qui cumulent deux « handicaps» de départ : origines et lieux de vie discriminés dans l'accès à l'emploi et déterminants sociaux défavorables. Ces contraintes et leurs effets, exposés ici, laissent planer le mystère, comme un défi, à comprendre les situations atypiques que sont celles de la réussite, définie, au regard de la société de production qu'est la société française contemporaine, par l'insertion professionnelle. Puis, comment résoudre ce paradoxe qui est de convenir du poids des déterminants sociaux sur les trajectoires individuelles en constatant qu'ils ne déterminent pas tout sans verser dans une conception individualiste qui considère que « celui qui veut, peut » ? Il faut alors tenter de réconcilier deux approches pour étudier, sous l'angle sociologique comment l'individu se construit. L'objectif est donc d'analyser, au coeur du passé de l'individu, les expériences déterminantes de son destin présent. En étudiant le processus de socialisation et de construction de l'identité, à la recherche d'une charnière entre déterminisme et individualisme, il s'agit dans un premier temps de comprendre la manière dont les interactions et expériences sociales agissent sur la construction de l'acteur. Ensuite, de vérifier l'hypothèse selon laquelle des interactions particulières, comme les rencontres, sont à l'origine d'une trajectoire différente de celle que les seuls déterminants de leurs parcours de socialisation primaire auraient rendue quasi inévitable. Et enfin, d'étendre les conclusions de cette recherche à tous les acteurs du travail sur autrui et plus spécifiquement émettre des préconisations pour le secteur de la formation insertion des publics jeunes.
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