L'éducation au fil de l'évaluation : réflexion autour de l'évaluation dans les institutions médico-sociales à la lumière de concepts psychanalytiques

DSTS = Diplôme supérieur en travail social Que pensent les éducateurs aujourd'hui de l'évaluation du travail social ? La loi du 2 janvier 2002, dite de rénovation sociale replace l'usager au centre du système de prise en charge et intègre la notion d'évaluation du service rendu a...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Delaire, Christine
Other Authors: Cottes, Jean-François
Institution:CEDIAS-Musée social
Format: TEXT
Published: EPSI Clermont-Ferrand (Clermont-Ferrand)
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/11160/47714A81-E1C6-44D5-BABD-C57A04A2A6B3
Description
Summary:DSTS = Diplôme supérieur en travail social Que pensent les éducateurs aujourd'hui de l'évaluation du travail social ? La loi du 2 janvier 2002, dite de rénovation sociale replace l'usager au centre du système de prise en charge et intègre la notion d'évaluation du service rendu aux dispositifs de fonctionnement des établissements. La question est de savoir si l'institution répond correctement au besoin de l'usager. En amont, le problème se pose un peu différemment et les travailleurs sociaux, peu diserts quant à la description et à l'analyse quantitative de leurs pratiques, restent cois face à cette idée de lecture des résultats de leur action éducative. En effet, il peut paraître paradoxal de penser l'évaluation d'une action qui n'arrive pas à se dire Et si cela n'est pas l'action ni les résultats mais les moyens qui sont évalués. Cela permettra-t-il pour autant une approche de qualité d'une action qui n'est pas seulement linéaire ? Nous sommes loin de l'idée d'éducation quand celle-ci se conçoit dans le couple « action/résultat » Car il s'agit alors pour nous de comportementalisme. Cette recherche, à la lumière de concepts psychanalytiques, tend à la compréhension de ce paradoxe : peut-on évaluer ce qui fait énigme , ce qui nous échappe ? Du fait de cet implicite, la question se pose de savoir si l'éducation spécialisée peut bénéficier d'une évaluation pertinente ? L'évaluation se proposerait-elle de rendre visible , de décrypter cette part d'implicite et d'in-quantifiable ? Au cas où cela s'avèrerait possible, ne vaudrait-il pas mieux préserver cet implicite sous peine de saborder le fondement même de la relation éducative ? L'auteur émet l'hypothèse que du fait de l'existence de l'inconscient, l'action éducative n'est pas évaluable. Parce qu'elle n'est pas un état mais un processus. Vouloir évaluer le processus éducatif tendrait à vouloir maîtriser le sujet et ne pourrait rendre compte que de fragments normés, hors de toute prise en compte de sa subjectivité. C'est cette hypothèse qui nous amène à interroger les travailleurs et à tenter de percevoir leur ressenti face à ce qui, à priori, est de l'ordre de la contradiction dans le secteur médico-social.
Published:2006