Il y a quelqu'un quelque part : l'action publique partenariale pour l'accès prioriaire au logement social

DEIS = Diplôme d'État d'ingénierie sociale Depuis les années 1950, le mal-logement est régulièrement mis à l'agenda des politiques publiques et l'Etat est amené à se mobiliser, sous la pression constante des associations de lutte contre la précarité du logement et face à la diffi...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Chevalier-Cussac, Isabelle
Other Authors: Marandon, Gérard, Antoine, Jenny
Institution:CEDIAS-Musée social
Format: TEXT
Published: Université de Toulouse-Le Mirail (Toulouse)
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/11160/486D6AE9-DA94-46DD-A421-80B580BBC79E
Description
Summary:DEIS = Diplôme d'État d'ingénierie sociale Depuis les années 1950, le mal-logement est régulièrement mis à l'agenda des politiques publiques et l'Etat est amené à se mobiliser, sous la pression constante des associations de lutte contre la précarité du logement et face à la difficulté pour les plus défavorisés pour obtenir un logement conforme à leurs aspirations et à leurs revenus. La politique publique du logement repose principalement sur le logement social, qui doit désormais faire face à deux exigences paradoxales : loger les plus pauvres et contribuer à la mixité sociale. Le droit au logement est une notion des années 1980, devenue un objectif constitutionnel et qui repose sur une action partenariale, une forme de gouvernance multiacteurs et multiniveaux, associant les pouvoirs publics, les collectivités locales et les associations, dans un contexte de Décentralisation et de territorialisation de l'action publique. Nous avons voulu dans cette recherche interroger ce partenariat, en nous appuyant sur une sociologie politique de l'action publique qui combine une analyse des acteurs et de leurs interactions. L'analyse des acteurs étudie leurs ressources, leurs systèmes de représentation et leurs intérêts à agir et l'analyse des interactions s'appuie sur la construction collective qui s'opère dans ces différentes formes de réseaux d'action publique. Selon les degrés d'intégration de ces réseaux, des formes de coopérations complémentaires se nouent, basées soit sur un partage des tâches, des objectifs et des valeurs, soit encore sur des intérêts divergents, une interdépendance et une stratégie d'accès à des ressources complémentaires : des rapports de pouvoir s'établissent. Par une approche de la sociologie de la négociation, nous avons déterminé comment s'effectuent des régulations conjointes afin d'aboutir à des compromis. Ces nouvelles règles du jeu de l'action, adaptées au contexte local, permettent à chacun de maintenir ses marges de manœuvre et de procéder à des échanges de ressources. Ce faisant le partenariat facilite l'accès au logement du candidat idéal, mais il peut aussi le freiner pour les publics qui présentent un handicap social.
Published:2009