La désinstitutionnalisation des personnes adultes handicapées mentales inaptes au travail : expériences européennes, une insertion sociale à développer

DSTS = Diplôme supérieur en travail social De nos jours, les personnes adultes handicapées mentales, qui n'ont pas la capacité de travailler, résident majoritairement dans des foyers de vie, foyers double tarification ou des maisons d'accueil et de soins, c'est-à-dire dans des institu...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Gracia-Lannes, Elisabeth
Other Authors: Bon, Christine
Institution:CEDIAS-Musée social
Format: TEXT
Published: IRTS Paris Ile-de-France (Paris)
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/11160/99420E2D-7AD4-4892-BDE5-7AA51241426D
Description
Summary:DSTS = Diplôme supérieur en travail social De nos jours, les personnes adultes handicapées mentales, qui n'ont pas la capacité de travailler, résident majoritairement dans des foyers de vie, foyers double tarification ou des maisons d'accueil et de soins, c'est-à-dire dans des institutions. Les discours des associations de parents, des hommes politiques insistent tous sur "le manque de places" dans des établissements pour adultes. Pour ma part, j'ai souhaité interroger la pertinence de ce type "d'habitat" proposé aux personnes adultes déficientes mentales. Pourquoi privilégie-t-on en France les grandes institutions ? Cette orientation correspond-elle aux souhaits des familles et des personnes handicapées ? En quoi un changement dans la conception de l'habitat peut-il améliorer l'accompagnement de ces personnes ? L'enquête sur le terrain comporte trois aspects différents : les données empiriques recueillies du fait de ma pratique de chef de service, une enquête systématique par questionnaires, adressée aux familles des résidants du foyer de vie Saint-Louis, enfin la visite critique d'autres structures permettant de mieux interroger la pertinence du modèle. Mon expérience du programme Hélios II m'incite à penser que l'Europe peut jouer un rôle dans la prise de conscience des professionnels de la nécessité de promouvoir davantage l'intégration sociale. De nombreux pays européens ont déjà expérimenté avec succès le passage des personnes handicapées mentales dans le "milieu ordinaire de vie". La désinstitutionalisation menée en Suède, en Irlande, au Pays de Galles démontre la meilleure qualité de vie offerte aux personnes handicapées dans des "maisons" accueillant des groupes restreints, et une plus grande insertion dans la communauté environnante. La loi du 2 janvier 2002 en affirmant la volonté "de remettre l'usager au centre du dispositif" contribuera peut-être à cette révolution de nos fonctionnements : à une prise en considération des besoins de chaque personne déficiente mentale profonde donc à une reconnaissance individuelle et à un accompagnement à échelle humaine.
Published:2003