Le personnel du cabaret La Casbah, Tour Eiffel, Paris, France,

Né au lendemain de la première guerre mondiale (1919) à Tunis, fils de brocanteur, Joseph Hagège devient auteur compositeur interprète sous le nom de José De Suza. Rien ne le prédispose à la musique si ce n'est sa passion lorsqu'il a l'occasion dans l'échoppe de son père de teste...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Hagège, Youssef
Institution:Génériques
Format: IMAGE
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/10851/74F20CF0-9430-45F2-B8CE-2DB87AE8FFF7
Description
Summary:Né au lendemain de la première guerre mondiale (1919) à Tunis, fils de brocanteur, Joseph Hagège devient auteur compositeur interprète sous le nom de José De Suza. Rien ne le prédispose à la musique si ce n'est sa passion lorsqu'il a l'occasion dans l'échoppe de son père de tester tous les instruments de cette caverne d'Ali baba qui fait vivre toute la petite famille. Un banjo, une clarinette ou un accordéon, ce panthéon instrumental suffit au jeune Joseph, que ses parents appellent affectueusement Youssef, de s'exercer dès son plus jeune âge à la composition et au chant. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, il croise sur sa route la chanteuse juive tunisienne Louisa Tounsia et son époux Jacques « Zaki » Khrief, le futur compositeur aux côtés de Mohamed Jamoussi, des premiers tubes de la jeune Ouarda. Il prend alors la route de l'exil pour les cabarets orientaux de Paris, alors que le maître Saoud L'Oranais (le mentor de Reinette Daoud dite l'oranaise) meurt en déportation. C'est tout naturellement que Joseph se laisse tenter par l'aventure pour animer les nuits parisiennes pendant plusieurs décennies. Il intègre l'orchestre du Cabaret La Casbah, rue de la Harpe à Paris dès 1947 puis celui du Cabaret El Djazaïr rue de la Huchette également au cœur du quartier Latin, établissement créé par le compositeur algérien Mohamed Iguerbouchen. Il s'y produit notamment aux côtés de son ami de toujours Blond-Blond, le farceur de la chanson francarabe. Ses premières tournées le conduisent entre autres à participer à l'exposition du Bois de Vincennes en 1947 en animant à l'accordéon la buvette orientale du Parc avant de prendre la route l'année suivante pour l'exposition de Metz, aux côtés de l'Algérien Ahmed Wahby, l'inoubliable auteur compositeur interprète de la chanson nationaliste(Chère Algérie, 1956). Ses collaborations sont innombrables : Maurice Mimoun, Maurice Attoun, Salim Halali, Blond Blond, Line Monty, Louisa Tounsia quand il participe à l'aventure du catalogue arabe de Pathé Marconi dirigé par Ahmed Hachelaf en écrivant quelques titres pour ses camarades de jeu dans les modes rumba, chachacha ou arabo-andalou, très en vogue à l'époque. Surdoué de la musique, Joseph joue de tous les instruments : Piano, violon, clarinette, batterie, guitare… Ce touche-à-tout de la musique qui a composé plus de 600 chansons est également polyglotte dans sa création : il écrit ses chansons en espagnol (Suerte Fatal), en hébreu, en arabe ( – écris moi de temps en temps» chanson sur l'exil, interprétée par Line Monty et reprise par Rachid Taha), sa langue maternelle, en français () ou en anglais (). Au début des années 1950, Joseph fait la rencontre de la jeune Ouarda, fille du patron du Cabaret le TAM TAM, alors âgée de 14 ans pour qui il écrit son premier succès :(Oh maman) : Celle qui devient par la suite Warda Eldjazaïria, la plus grande chanteuse du monde arabe après la disparition d'Oum Kalsoum dans les années 1970, connaît alors son premier succès en 1956 avec ce titre, repris plus tard par Line Monty. Les compositions de Joseph font également le bonheur du jeune Enrico Macias qui interprète alors : Dès la fin des cabarets orientaux aux débuts des années 1980, il poursuit sa carrière dans les cercles privés des mariages, circoncisions ou Bar Miztvah jusqu'à la fin des années 1990. Il passe aujourd'hui une retraite paisible dans le Nord de Paris auprès des siens même s'il a repris du service en 2007 pour la tournée de la troupe El Gusto, à travers toute l'Europe reprenant les standards de la chanson arabo-andalouse aux côtés de ses compères Maurice el Médioni et Robert Castel. Jacques "Zaki" Krief, Madame Jeanine (femme du patron du cabaret), Hamid (frère du patron), Aïcha (serveuse au cabaret), Raoul tibi (Canounji), Youssef Hagège et Jacob Senouf (Darbouka).