Summary: | DSTS = Diplôme supérieur en travail social
Les politiques d'insertion préconisent, de plus en plus, des actions individualisées au bénéfice des jeunes en difficulté. De nombreux acteurs interviennet pour mettre en oeuvre un accompagnement individualisé autour d'une même personne ; formateurs, éducateurs, assistants sociaux, proposent leurs propres outils. Malheureusement, ce type d'approche souffre d'un manque de lisibilité, de nombreux jeunes recueillent des informations, parfois contradictoires, et ont du mal à trouver leur chemin dans différentes structures. Les parcours d'insertion deviennent incohérents, chaotiques, trop long au regard des problématiques du jeune et les situations de rupture avec les institutions et les associations augmentent. Par ailleurs, une difficulté réside dans la définition du "parcours d'insertion" et de ce qui permet de qualifier celui-ci de réussi. En effet, on ne peut réduire ce parcours uniquement à l'accès à l'emploi. Ces constats m'amènent à me questionner, sur ce qui détermine la réussite d'un parcours d'insertion, sur l'effet d'une prise en charge par un ou plusieurs référents et sur l'implication du bénéficiaire durant cette insertion. Partant d'un point de vue psychosocial, nous avons conduit notre travail en nous appuyant sur un concept central : celui de l'engagement. Cette approche permet d'observer l'attitude du sujet par rapport à son insertion, d'évaluer l'impact d'une prise en charge par un ou plusieurs référents, et d'étudier les conditions nécessaires pour obtenir un changement d'attitude. Les résultat d'une enquête, menée auprès de 115 jeunes, nous ont permis de proposer plusieurs pistes d'amélioration du dispositif. Pour rendre l'accompagnement avec un référent unique plus efficace, nous proposons donc un protocole de prise en charge, qui prend en compte des dimensions à la fois individuelles et collectives. Les innovations à apporter s'appuient, sur une nouvelle conception de l'entretien d'aide, une réorganisation des pratiques professionnelles, une meileure connaissance du territoire d'intervention et une formation des intervenants. Ces propositions se veulent pragmatiques, mais aussi guidées par un idéal philisophique et éthique, qui consiste à aider l'autre à réussir sa socialisation. Le travailleur social doit être le "Roi tisserand" de Platon, tout en sachant conserver son "Souci de l'autre".
|