Summary: | DSTS = Diplôme supérieur en travail social
Aux différentes périodes de l'histoire de la rééducation correspondent plusieurs dénominations des jeunes les plus en difficulté, de « incasables à patates chaudes ». Autant de métaphores réfutées aujourd'hui, mais encore employées qui semblent révéler l'impasse que représentent les jeunes pour les institutions concernées. Le caractère polysémique de leur situation peut-il rendre compte de l'enjeu « brûlant » de la crise pour l'institution et provoquer ainsi le renvoi du lieu et rompre le lien crée ? En effet peut-on comprendre comment l'adolescent met en scène les troubles affectifs provenant de sa petite enfance ? Que recherche-t-il à travers ces conduites répétitives ? Il s'agit dans cette recherche de démontrer l'épuisement provoqué par les situations « crisogènes » qui entraînent une spirale indéfiniment répétée du déplacement du lieu/lien et de montrer comment un certain nombre de professionnels refusent la fatalité des situations paroxystiques sur le plan institutionnel. Le détour historique via les sciences humaines permet de comprendre que tout concourt à une répétition indéfinie de la stigmatisation et de l'occultation de la problématique du jeune par les institutions qui se protègent ainsi elles-mêmes. Les jeunes oscillent d'une place de victime à celle d'élément perturbateur pour les équipes. Ce à quoi des intervenants volontaristes opposent une logique de pédagogie de la relation pour déjouer la répétition des scénarios du schéma familial indéfiniment reproduits. A travers deux pédagogies originales, les professionnels de deux institutions tentent de démontrer qu'il est possible de réinscrire ces jeunes dans une histoire autre où le lien n'est plus fui, mais assumé dans une reconstruction personnelle. L'étude de tous ces éléments, pourront-ils permettre de comprendre, comment éviter l'éviction systématique vers un autre lieu ?
|