Summary: | Thèse de doctorat : Sciences économiques : Paris 1 : 2008
Cette thèse cherche à montrer comment lassociation en France, dans les réponses quelle a apportées à la question sociale au XIXe et XXe siècle, sest trouvée polarisée par les deux schèmes de justification dominants que sont le libéralisme économique et lEtat social. Au XIXe siècle, on montre comment la notion dassociation a été majoritairement pensée en articulation avec le libéralisme économique et au XXe siècle comment elle a été pensée en lien avec lEtat social. Pour autant, à chacune de ces périodes, lassociation ne sest pas trouvée rabattue sur un de ces schèmes de justification dominant faisant ainsi preuve dune capacité de questionnement et dinnovation. Pour résumer ce lien complexe que lassociation entretient avec le libéralisme économique et lEtat social, le terme de polarisation a été choisi signifiant par là que lassociation nest jamais rabattue sur un schème dominant mais quelle est seulement attirée, soulignant alors quelle garde une part dautonomie. Si lassociation sest inscrite dans les logiques dominantes de réponse à la question sociale, cela ne la pas empêchée den pointer à chaque fois des limites. Au XIXe siècle, elle complète le schéma libéral en instituant un cadre moral qui permet de guider les actions individuelles vers lintérêt général, au XXe, elle cherche à renforcer la dimension démocratique de lEtat en proposant des réponses spécifiques aux problèmes sociaux. Centrée sur une analyse de discours et un choix qualitatif dauteurs, la notion dassociation telle quelle ressort de ce travail, est à prendre dans un sens étendu. Elle illustre avant tout une forme dorganisation sociale cherchant à assurer la cohésion sociale.
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