Summary: | DSTS = Diplôme supérieur en travail social
Au cours du dernier demi-siècle, la vieillesse a changé de visage et ses représentations se sont fortement modifiées. Les vieillards sont devenus des retraités et, pour les désigner, on parle maintenant de troisième âge, de personnes âgées dépendantes ou encore de séniors. L'abaissement de l'âge de la cessation d'activité professionnelle ainsi que l'augmentation de l'espérance de vie ont fait apparaitre une proportion importante de personnes de plus de 60 ans qui, en ce début de XXème siècle disposent encore d'une période de 20 ans de vie sans incapacité majeure. Ce nouvel horizon temporel rompt avec les modèles de retrait sur soi. Il ouvre de nouvelles perspectives dans lesquelles les individus, tout en étant retirés du marché du travail, peuvent continuer à exercer des activités dans le cadre du volontariat. Ces retraités représentent donc un potentiel en matière de disponibilité dont le mode associatif pourrait largement s'enrichir dans les années à venir. Cette recherche s'appuie sur l'observation d'une politique gérontologique basée sur le développement des solidarités intergénérationnelles, mise en place par la ville de Besançon, dans le département du Doubs. C'est à partir de la rencontre avec des retraités impliqués dans ces dispositifs d'entraide que ce mémoire analyse les nouvelles pratiques qu'ils ont initiées et les raisons qui les incitent à s'engager dans la vie sociale de leur cité. L'étude proposée s'articule autour de deux hypothèses : l'implication associative des retraités s'inscrit dans la continuité de leur parcours antérieur et permet une reconstruction identitaire suite à la perte de leur statut professionnel. «Il n'y a pas de retraite pour la citoyenneté » nous disent les retraités bénévoles. Et si cette affirmation était un signe précurseur de nouveaux modes de vie pour l'avenir de notre société vieillissante ?
|