Summary: | DSTS = Diplôme supérieur en travail social
Rappelant le contexte historique et sociologique de l'adoption, l'auteur évalue cette réalité aux principes juridiques qui la sous-tendent. En effet, au delà de l'adage selon lequel l'adoption "c'est une famille pour l'enfant", force est de constater que certains pupilles de l'Etat ne sont pas adoptés et que le sont, au contraire, certains enfants étrangers qui ne devraient peut-être pas l'être. Ce décalage est interrogé non pas sur son versant éthique mais à partir des représentations de l'enfant que se construisent les adoptants. Il s'agit en effet de comprendre ce qui est en jeu dans la filiation adoptive. C'est à partir du concept de filiation avec ses dimensions narcissique et instituée que peu-à-peu vient prendre sens la typologie construite. Cette typologie fait apparaître chez certains adoptants des besoins de "ressemblance" et de "reproduction du même"; elle met en lumière des différences dans les stratégies d'adoption. Y émerge également la notion de "socialisation" dans l'élaboration des représentations de l'enfant, notion que l'auteur utilisera pour des propositions de nouvelles pratiques sociales. En effet, un re-positionnement des professionnels - dégagés d'une position en miroir à celle des adoptants - semble être de nature à induire des changements dans leurs attentes pour une meilleure adéquation entre deux réalités : celle d'enfants qui attendent des parents et celle d'adultes qui attendent un enfant pour devenir parents.
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