Summary: | DSTS = Diplôme supérieur en travail social
Le regard porté sur les allocataires du revenu minimum d'insertion change avec les évolutions de la société, celle-ci vit sous le paradigme de la remise au travail. Si les plus démunis ne trouvent pas d'emploi c'est parce qu'ils ne saisissent pas les aides qui leurs sont offertes pour sortir de cet « accident de la vie » que représente la situation d'exclusion. La société, le marché du travail, ne sont pas en cause, c'est à eux de se mobiliser pour retrouver leur employabilité. L'État se désengage et renvoie l'individu à sa responsabilité, c'est l'implication de la personne, sa capacité à se mettre en projet qui est mobilisée. Ces évolutions se traduisent par des lois, des prises de positions politiques, des dispositifs qui évoluent vers la recherche d'une efficience accrue pour permettre la sortie des allocataires du dispositif RMI. Le travail social est partie prenante de ces évolutions, le passage de la relation d'aide à la relation de service entraîne un changement de posture professionnelle. Parallèlement le monde du travail évolue, c'est la subjectivité du professionnel qui est convoquée en plus de tous ses savoirs, face à une individuation du travail, les mécanismes de médiation du conflit par le collectif ne jouent plus. De plus les professionnels sont confrontés à des injonctions paradoxales et à une logique gestionnaire qui prend le pas sur la personne. L'allocataire est régi par des procédures, il n'est plus appréhendé dans sa globalité mais il doit faire la preuve de son implication au travers d'un contrat d'insertion. Les partenaires deviennent des prestataires choisis par appels d'offre, selon la procédure du marché, avec des objectifs à atteindre. Le travail social, il doit recomposer de nouvelles coopérations avec d'autres professionnels de cultures différentes. L'éthique des professionnels du social les amène à appréhender les phénomènes d'exclusion en portant un regard toujours centré sur la globalité et l'unicité de la personne.
|