Travail social, réseaux et partenariat

DSTS = Diplôme supérieur en travail social En fonction de la complexité des difficultés rencontrées, une multitude d'acteurs sociaux peut intervenir auprès d'une même famille. Ces différents intervenants relèvent de métiers, statuts, organismes et territopires divers parmi lesquels les usa...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Lanaud, Philippe
Other Authors: Delecourt, Christian, Bretèche, Martine
Institution:CEDIAS-Musée social
Format: TEXT
Published: Institut régional de travail social de Paris (Paris)
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/11160/6744C12F-3359-4C94-929E-7EFB00262C12
Description
Summary:DSTS = Diplôme supérieur en travail social En fonction de la complexité des difficultés rencontrées, une multitude d'acteurs sociaux peut intervenir auprès d'une même famille. Ces différents intervenants relèvent de métiers, statuts, organismes et territopires divers parmi lesquels les usagers et parfois les travailleurs sociaux ne peuvent se repérer. La cohérence et le sens de l'intervention globale peuvent en être questionnés. DURKHEIM analyse la division du travail comme un fait sociologique permettant l'émergence de solidarités, d'interdépendance entre les individus et l'accès à une forme d'organisation sociale, sauf en cas de fonctionnement anormal lié aux fonctions d'organisation et de régulation. Le travail social s'est historiquement construit dans une division extrême, la juxtaposition d'organisations verticales opposant successivement aux problématiques émergentes des réponses spécialisées. Celles-ci ont donné naissance à la multiplication de métiers spécifiques, cet émiettement étant renforcé par la place importante du bénévolat et l'apparition des "nouveaux métiers du social". Il en découle des cloisonnements et parfois des clivages entre les métiers, familles de métiers, statuts, institutions et territoires. Ces cloisonnements n'empêchent pas les chevauchements et recoupements des interventions, la représentation du travail social se caractérise par un "grand flou" et la solidarité entre les acteurs est mise à mal. Confrontés à cette double complexité des problématiques et du champ d'intervention, les travailleurs sociaux se sont organisés en réseaux opérationnels tendus vers la réponse aux usagers, activés en fonction des objectifs à atteindre et reposant sur les relations inter-personnelles. Parallèlement, l'Etat incite depuis 20 ans à des organisations transversales, dans un souci de cohérence des actions mais aussi d'économie par la mutualisation des moyens. La loi contre les exclusions confirme la volonté d'actions transversales et concertées entre les acteurs d'un même territoire. Ces incitations s'opposent aux résistances culturelles des acteurs et structurelles des organismes qui freinent la volonté politique. "La collaboration ne s'impose par décret" déclare CROZIER, évoquant le nécessaire maillage entre les incitations du législateur et les initiatives endogènes au terrain. Une expérience de collectif de l'action médico-sociale sur un micro-territoire montre que les acteurs ont la volonté de travailler de façon cohérente et décloisonnée mais qu'ils ont besoin, en préalable, de se connaître et de se reconnaître dans leurs missions et compétences avant de pouvoir agir ensemble
Published:2000