Summary: | DSTS = Diplôme supérieur en travail social
Dans de nombreux secteurs d'activité, on peut constater que les processus de décentralisation, ont permis aux Collectivités Locales de s'intéresser à des branches d'activités, qui à l'origine étaient loin de les préoccuper. C'est le cas, par exemple, des politiques jeunesses et plus précisément, de l'aspect socioculturel de ces dernières. Ce domaine, historiquement, a toujours été pensé, impulsé et mis en place par le secteur privé et plus particulièrement par l'éducation populaire. Ce « transfert de compétences » est abordé dans ce mémoire à partir de l'étude de la vision des élus des collectivités locales de communes du milieu rural situées dans un canton du département des Vosges. Cette recherche s'appuie sur un recueil de données empiriques composé principalement par l'analyse de 242 procès verbaux de réunion de Conseils Municipaux et par des entretiens semi-directifs réalisés auprès de 11 Maires. Cette nouvelle position des Collectivités Locales, les fait passer d'un rôle de partenaire à un rôle de porteur de projet, obligeant ainsi la Fédération Départementale des Foyers Ruraux des Vosges et plus largement les associations d'éducation populaire oeuvrant dans le champ des politiques jeunesses à revoir leurs positions. Les associations d'éducation populaire se voient contraintes d'adopter un nouveau positionnement qui lie leurs idéaux fondateurs basés sur l'émancipation des individus et une approche sociale répondant aux attentes immédiates de ceux-ci. Les associations d'éducation populaires doivent alors répondre à des demandes plus pragmatiques, tout en gardant leur vocation première : permettre aux individus de s'approprier le milieu dans lequel ils vivent. Les politiques jeunesses en milieu rural devront alors associer émancipation et assistance. Cette orientation nouvelle, s'articulant sur une logique de territoire et s'appuyant sur les expériences de la politique de la ville, pourrait être le fondement d'une politique des campagnes.
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