Des pratiques psychiatriques aux pratiques de santé mentale : une recherche-action, comme vecteur de décloisonnement des pratiques ?

DSTS = Diplôme supérieur en travail social En publiant la circulaire du 15 mars 1960, les pouvoirs publics ont posé les bases des pratiques contemporaines de santé mentale : "la psychiatrie de secteur". Les grands principes reposent sur la continuité des soins (prévention ou dépistage, cur...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Leprelle, Philippe
Other Authors: Coiffey, Jean-Pierre
Institution:CEDIAS-Musée social
Format: TEXT
Published: Université de Caen (Caen)
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/11160/D1AEC12A-8DA0-4572-B9E4-07A9E7292E73
Description
Summary:DSTS = Diplôme supérieur en travail social En publiant la circulaire du 15 mars 1960, les pouvoirs publics ont posé les bases des pratiques contemporaines de santé mentale : "la psychiatrie de secteur". Les grands principes reposent sur la continuité des soins (prévention ou dépistage, cure, post-cure) par une même équipe pluridisciplinaire, sur une même aire géographique donnée, dans le but de ne pas désocialiser les personnes atteintes de troubles de santé mentale. Aussi, il est commun de dire que les institutions psychiatriques ont connu une révolution après 150 ans d'immobilisme et de pratiques aliénistes. Mais quel est l'impact sociologique de ces nouvelles pratiques ? En d'autres termes, les représentations sociales à l'égard de la psychiatrie et de la santé mentale sont-elles ou non corrélées aux pratiques effectivement mises en oeuvre pour faire face aux problèmes de santé mentale ? Nous avons tenté de répondre à ces questions au moyen d'une recherche action réalisée sur le canton de QUETTEHOU (Nord-est Cotentin). Ainsi, un groupe de 29 professionnels de santé mentale Bas normands a interviewé 51 personnes (Elus, médecins...) susceptibles d'être confrontées à la gestion de tels problèmes. L'analyse de ces entretiens nous a permis de mettre en évidence l'existence d'un décalage significatif entre les pratiques réellement exercées dans le champ de la santé mentale et les représentations sociales à l'égard de ces mêmes pratiques. Qu'en dehors d'un manque de lisibilité non négligeable des activités de "psychiatrie de secteur" deux processus peuvent rendre compte de ce décalage : ° l'activité de conception/perception des représentations sociales de santé mentale ° le cloisonnement paradigmatique des savoirs mobilisés par les acteurs dans le champ de la santé mentale. Outre la production de connaissance, l'enjeu de cette recherche action fut de créer une réelle dynamique de réflexion favorable au changement des pratiques. La forte demande de communication et la mobilisation des acteurs sociaux nous laissent entrevoir des perspectives de décloisonnement des pratiques et des paradigmes dans ce champ.
Published:1997