Summary: | DSTS = Diplôme supérieur en travail social
La tendance actuelle est à une technicisation des pratiques et des professions du social. Par ailleurs, le développement des approches cognitives et comportementalistes est significatif dans le domaine "oublié" de l'accompagnement au quotidien des sujets autistes. Enfin, l'objectif de maîtrise des dépenses de santé ne présage pas d'un rattrapage, face au manque structurel de solutions adaptées aux personnes autistes ou souffrant de psychoses précoces. Ce travail de recherche est basé sur une approche qui prend en compte la dimension subjective de la rencontre éducative. Nous nous proposons d'interroger la fonction d'un hypothétique savoir sur la folie et de sa relation au pouvoir. Sur les traces de Piera Aulagnier, nous réfléchirons aux formes de violences de l'interprétation en lien avec l'activité de représentation. Nous postulerons que la rencontre éducative avec des sujets autistes se caractérise par la production d'un espace entre deux fonctionnements psychiques qui tendent à s'ignorer. Dans cet espace, des points de rencontre semblent à la portée d'une action éducative à visée thérapeutique. Du côté du sujet autiste, malgré le "négativisme", il semble que le sujet émerge d'une chape de plomb moins imperméable qu'il n'y paraît. Nous montrerons comment la part créative et la dimension de vie sont accessibles au regard. Du côté du sujet éducateur, des supports cliniques et théoriques permettent de construire un appareil à penser les pensées, pour réintroduire du sens lorsque le regard oedipien ne décèle que chaos. Ainsi se profilerait une approche éducative qui intègre la question du sens du rapport intersubjectif, mettant en jeu la dimension du désir de l'un et de l'autre des protagonistes d'une rencontre. Ce travail de recherche se propose d'en apporter une modélisation, susceptible de s'intégrer dans un cursus de formation spécifique à la prise en compte de sujets autistes et psychotiques.
|