Aux Militaires francais actellement en Fribourg!

Aux Militaires francais actuellement en Fribourg! Le canon se tait et, à travers les tranchées, les peubles se tendent les mains. Le Soldatenrat de Fribourg tient à exprimer aux militaires français que, depuis l'armistice, il les considère comme des camarades. Le temps de la captivité touche à...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: Soldatenrat Freiburg, Universitätsbuchdruckerei Emil Groß, Freiburg i. Br.
Institution:Archiv der sozialen Demokratie (AdsD)
Format: IMAGE
Language:French
Published: 11.1918
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/11088/3623EE9A-0416-48BA-B6AB-B46F0AFA7D01
Description
Summary:Aux Militaires francais actuellement en Fribourg! Le canon se tait et, à travers les tranchées, les peubles se tendent les mains. Le Soldatenrat de Fribourg tient à exprimer aux militaires français que, depuis l'armistice, il les considère comme des camarades. Le temps de la captivité touche à sa fin. Les soldats allemands désirent marquer leur estime aux camarades français en leur assurant pour les derniers jours de leur séjour en Allemagne des libertés individuelles et des faveurs spéciales. Nous tenons à faire justice aux réclamations fondées des militaires français. Le Soldatenrat a entendu que les prisonniers se plaignent d'une censure injustifiée qui se serait exercée sur les colis postaux dans les détachements de travail. La censure ne peut se faire d'après les réglements que dans le Stammlager. Les surveillants postes et les supérieurs des détachements de travail n'ont pas le droit de toucher aux colis. Ces colis sont à livrer aux prisonniers immédiatement et dans l'état ou ils arrivent. Dans la soirée, si la majorité le désire, il y aura de la lumière jusqu'à minuit, dans la mésure du possible. Pour célébrer l'armisticé le Soldatenrat vous a déjà accordé un après midi de congé. Vous en aurez un autre après-midi libre, qui sera fixé, par le sous-offizier responsable. Cet après-midi de congé, une promenade sera organisée sous la conduite d'un camarade allemand dans les environs de Fribourg. Les surveillants des détachements de travail ont recu une instruction sévère de traiter en camarade les militaires francais tant que l'ordre ne sera pas troublé. Le Soldatenrat prie instamment les militaires français de ne pas quitter leur détachement sans un ordre exprès de l'autorité. Dans l'interèt même des militaires français il est nécessaire d'organiser le repatriement général d'une façon méthodique. Une commission nommée par les autorités s'occupera de l'exécution du repatriement d'une façon loyale et prompte et assurera le bien-être des militaires français pendant le transport. Des demandes et des réclamations seront acceptées par les délégués de vos comités de secours. Ces délégués les transmetteront directement au Bureau du Soldatenrat, Gefangenenfürsorge, Freiburg. Universitätsbuchdruckerei Emil Groß, Freiburg
Published:11.1918