Le parti communiste français s'adresse aux intellectuels aux étudiants

Bemerkungen: [] = Absatzmarken im Volltext des Originals; le parti communiste français s'adresse aux intellectuels aux étudiants [] Dix millions de travailleurs sont en grève. Force révolutionnaire décisive de notre peuple, ils occupent les l'usines tout en assurant la sécurité et la survi...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Parti Communiste Français (P.C.F.)
Institution:Archiv der sozialen Demokratie (AdsD)
Format: IMAGE
Language:French
Published: 05.1968
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/11088/97583E4F-B4BB-42A3-8058-0BED40BF75C5
Description
Summary:Bemerkungen: [] = Absatzmarken im Volltext des Originals; le parti communiste français s'adresse aux intellectuels aux étudiants [] Dix millions de travailleurs sont en grève. Force révolutionnaire décisive de notre peuple, ils occupent les l'usines tout en assurant la sécurité et la survie d'un pays développé. Ils affirment leur puissance, leur discipline, leur unité. Etudiants et enseignants affrontent le même ennemi. Ils occupent les facultés. Ils cherchent ensemble à définir les principes et les structures d'une Université moderne. [] L ASSE de vaines promesses, la classe ouvrière exige que soient satisfaites ses revendications. Elle lutte contre le chômage, pour l'augmentation des salaires, pour la diminution du temps de travail, pour l'abrogation des ordonnances antisociales. Sous-estimer la portée de ces revendications serait oublier qu'un homme ne peut vivre une vie humaine si lui sont refusées d'humaines conditions d'existence, de travail, de loisir. Les travailleurs en grève veulent défendre et élargir leurs libertés syndicales, étendre les pouvoirs des comités d'entreprise. [] Ils entendent prendre une part active à la direction économique et politique du pays. [] La signification de leur combat n'est pas seulement économique. Il répond aux intérêts de la nation et aux aspirations des diverses catégories d'intellectuels. Ce qui est mis en question, ce sont les fins, les moyens et la logique d'un régime fondé sur l'exploitation du travailleur et le profit capitaliste. [] Trois étudiants français sur quatre n'achèvent pas leurs études. Quatre sur dix sont contraints de se livrer à un travail salarié pour payer leurs études. Des milliers de diplômés sont jetés sur un marché qui leur refuse les débouchés auxquels ils aspirent. [] La masse des étudiants français exige des professeurs, des crédits, des locaux, une Université équipée à la mesure des besoins. [] Ils récusent un enseignement qui les prépare à n'être trop souvent, que les rouages d'un système aliénant. Ils veulent participer à la gestion démocratique d'une Université jouissant d'une autonomie qui la libérera du bureaucratisme centralisateur. Ils revendiquent le droit de discuter les fins, la valeur et le sens d'une culture qui ne leur soit plus octroyée. [] Le Parti communiste français préconise une réforme de l'enseignment qui abolirait toute ségrégation sociale. [] Il partage les espérances des enseignants et des étudiants qui prennent part à l'action pour une transformation de l'Université conforme, non aux intérêts des monopoles, mais à ceux du pays et aux besoins du peuple. [] Des TECHNICIENS de plus en plus nombreux, de la presse, de la radio, de la télévision, ainsi que des JOURNALISTES exigent que leur profession soit libérée des contraintes du pouvoir. Ils veulent, comme nous-mêmes, que soit garanti le droit à une information objective. [] Des ARCHITECTES, MEDECINS, AVOCATS, MEMBRES DES PROFESSIONS LIBERALES entendent donner à leur activité les cadres institutionnels modernes qui feraient droit à l'initiative individuelle au service de la collectivité. [] ECRIVAINS, ARTISTES, ACTEURS protestent contre la commercialisation de la culture ; conscients de l'héritage historique de notre peuple, ils veulent que leur effort créateur contribue à son grand élan de renouveau. [] Les INGENIEURS, CADRES ET TECHNICIENS, menacés par la déqualification et le chômage et qui souffrent de l'ambiguïté de leurs rapports avec le patronat et avec le pouvoir, et les CHERCHEURS, qui jouent aujourd'hui un rôle si important pour l'avenir de la France, sont liés aux forces productives les plus modernes. Ils sont donc solidaires de la classe ouvrière dans son exigence d'une économie dont la rationalité ne sera plus subordonnée au profit de quelques-uns, mais aux besoins de tous. [] Fort de l'expérience d'un siècle de luttes notre Parti a dès 1958 analysé la véritable nature du pouvoir gaulliste comme pouvoir des monopoles. Il a dès le premier moment appelé la classe ouvrière et les classes moyennes à unir leurs forces contre un régime aujourd'hui profondément ébranlé. Il est fier d'avoir contribué aux mutations, aux prises de conscience qui s'opèrent chez les travailleurs manuels et intellectuels. Il sait le rôle que les intellectuels français peuvent jouer dans le grand combat populaire. [] Il sait aussi le mal que l'utopie et l'anarchisme, l'impatience élevée à la hauteur d'un argument théorique, l'évaluation hasardeuse des rapports de force, le verbiage pseudorévolutionnaire ont fait, dans le passé, au mouvement ouvrier. [] "La phrase révolutionnaire, disait Lénine, c'est la répétition de mots d'ordre révolutionnaires sans égard aux circonstances objectives... à la situation du moment." [] Les mots d'ordre aventureux masquent la peur des réalités, la dérobade devant les tâches de l'heure, le recul devant les exigences du combat pour unir la classe ouvrière et les classes moyennes contre le pouvoir gaulliste. Celui-ci ne sera battu que s'il est isolé. Tout ce qui détourne de la classe ouvrière les autres couches de la population laborieuse, tout ce qui divise les travailleurs, tout ce qui dévoie leur action ne peut que les conduire à l'impuissance, à la défaite, au désespoir. [] C'est parce que le Parti communiste français veut conduire à la victoire le combat commun pour le socialisme qu'il met en garde les intellectuels contre toute exploitation démagogique de leur aspiration à des changements décisifs, qu'il préserve inflexiblement le mouvement ouvrier et démocratique contre tout ce qui peut faire le jeu de l'ennemi de classe. Les campagnes calomnieuses contre le Parti communiste, contre les syndicats ouvriers servent les desseins du pouvoir et de la grande bourgeoisie, qui les ont toujours désignés comme leur ennemi principal et rêvent de les démanteler. [] INTELLECTUELS, ETUDIANTS, [] Certains vous flattent, parce qu'ils vous craignent ou vous méprisent. [] Nous faisons confiance à votre esprit de responsabilité, à votre volonté de progrès. [] Vos intérêts sont inséparables de ceux de la classe ouvrière, qui lutte pour que prenne fin l'exploitation de l'homme par l'homme, dans une société où la vie publique sera en permanence l'ouvre concertée de citoyens libres, responsables et souverains. Le socialisme offrira toutes leurs chances aux forces créatrices de l'humanité. Il libèrera la culture des puissances qui la mutilent ou qui l'aliènent. [] Dirigeons tous nos coups contre l'ennemi principal. Ne perdons pas de vue l'objectif commun : la construction d'une démocratie réelle, à laquelle notre Parti vous appelle. [] Rejoignez les comités d'action pour un gouvernement populaire et démocratique. Luttez pour un programme commun, pour une démocratie où chacun contribuera à l'orientation, à la gestion, au contrôle de l'économie, à l'élaboration de la politique, à la création de la culture, avec l'inébranlable certitude qu'une telle démocratie ne peut s'épanouir que dans le socialisme. [] LE PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS [] Paris, le 26 mai 1968. [] ADHEREZ AU PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS [] NOM: [] Prénom: [] Age: [] Adresse: [] Localité: [] Département: [] Profession: [] Entreprise et lieu de travail: [] Le: [] Signature: [] Remettez ce bulletin au militant connu de vous, ou adressez-le au Parti communiste français, 44, rue Le Peletier, Paris (9e). [] Lisez "L'HUMANITE" le seul quotidien qui combat ardemment DEPUIS LE PREMIER JOUR le pouvoir gaulliste pour l'instauration d'une démocratie véritable, étape vers le socialisme.
Published:05.1968