Summary: | Synthèse des travaux du colloque, organisé le 13 janvier 2011 à la Confédération force-ouvrière, par le secteur économie sociale.
2,3 millions de salariés, 200.000 entreprises, plus de 10 % du PNB, ces quelques chiffres ne suffisent naturellement pas à résumer cette économie méconnue quest léconomie sociale, c'est-à-dire les associations, les mutuelles et les coopératives. Issues du mouvement ouvrier de la fin du XIXème siècle en même temps que naissaient les syndicats, fondées très souvent par les militants syndicaux, mutuelles professionnelles et coopératives étaient le complément «gestionnaire» du syndicat qui sassignait le rôle revendicatif. Avec la loi de 1901 créant la liberté dassociation, grande loi républicaine qui, avec la loi de 1884 (liberté syndicale) celle de 1905 (laïcité) et avec la Chartes dAmiens (1906) a façonné la République dont le Conseil National de la Résistance par son programme a modelé concrètement le contenu social. Pendant un siècle, les syndicats de leur côté, les entreprises et structures déconomie sociale du leur, ont évolué, et leurs rapports ont été agités, de lhostilité à la proximité. Aujourdhui encore de nombreux militants FO, soit à titre personnel en tant que citoyen libre (nayant donc pas de comptes à rendre à lorganisation) soit au titre de leurs syndicat exerçant des responsabilités dans des entreprises de léconomie sociale ont exprimé leur souhait que notre organisation se préoccupe de ce secteur. Ce colloque tenu à la Confédération ce 13 janvier, a permis de confronter à travers quatre ateliers les points de vue des associations, coopératives (coopératives de consommation et de production), mutuelles « dommages » et mutuelles « santé » sur les relations quelles entendent avoir avec le mouvement syndical dans le respect de lindépendance réciproque et du rôle respectif des uns des autres et donc sans interférence. Il ne sagit pas de cultiver une nostalgie des années où les repères idéologiques étaient clairement connus de tous. Le monde est devenu plus compliqué, le paysage syndical a évolué, des alliances, implicites ou non, ont disparu. La révolution de la représentativité syndicale amène tous les syndicats à se préoccuper, par exemple, du rôle maintenant prépondérant du Comité dEntreprise. Mieux se connaître dabord, se rencontrer si cest utile, se confronter si nécessaire, coopérer si cest possible dans le respect du rôle des uns et des autres, était lambition de ce colloque dont ce document se veut la synthèse. René VALLADON Secrétaire Confédéral
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