Abandon et rapport aux origines : partir à la recherche de la parenté biologique ?

DSTS = Diplôme supérieur en travail social L'abandon est un fait social encore d'actualité en France. Bien que le nombre d'enfants pupilles de l'Etat diminue régulièrement plus de 3300 enfants dont environ 600 nés sous X étaient remis à l'Aide Sociale à l'Enfance en 199...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Morand-Battistella, Marie
Other Authors: Lemarchant, Clotilde
Institution:CEDIAS-Musée social
Format: TEXT
Published: Université de Caen (Caen)
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/11160/2E46700B-817F-4772-A9BC-3718CEE64AF8
Description
Summary:DSTS = Diplôme supérieur en travail social L'abandon est un fait social encore d'actualité en France. Bien que le nombre d'enfants pupilles de l'Etat diminue régulièrement plus de 3300 enfants dont environ 600 nés sous X étaient remis à l'Aide Sociale à l'Enfance en 1999. Quelles que soient les conditions qui amènent les parents biologiques à confier leur enfant, quel que soit le destin de celui-ci : adoption, placement familial ou institutionnel, la question des origines se pose à un moment donné du parcours de la personne qui a vécu un abandon. A travers l'analyse des témoignages de 17 personnes, âgées de 23 ans à 63 ans, abandonnées dès la naissance ou plus tardivement, nous avons tenté de cerner les raisons qui conduisent ou non à la recherche des origines. Volonté de savoir, peur de savoir, refus de savoir représentent les différentes positions des témoins. Les récits des parcours d'enfance nous apportent un éclairage sur leur ressenti envers les adultes ayant été chargés de leur éducation et ils nous permettent de repérer comment l'individu peut ou non se construire en vivant une rupture définitive avec ses parents biologiques. Quels sont les arguments avancés par les témoins qui ne s'interrogent pas sur leurs origines ? Quel a été le cheminement de ceux qui font (ou on fait) des recherches ? Comprendre les raisons et les conditions de l'abandon, rechercher l'identité et l'histoire des parents biologiques, pouvoir la transmettre à ses enfants, ressembler à quelqu'un, connaître l'hérédité, (re)trouver une fratrie... sont autant d'étapes du chemin à parcourir pour reconstituer sa propre histoire. La concrétisation de la rencontre avec la parenté biologique représente l'aboutissement du processus de recherche mais elle n'apporte pas toujours un apaisement ni une réponse à toutes les questions. Cette étude met en évidence les effets des non-dits et des secrets concernant la filiation et les impasses de la recherche des origines dans ce cas. La récente loi du 22 janvier 2002 relative à l'accès aux origines prend en compte les difficultés dans les recherches en prévoyant notamment un dispositif d'aide et d'accompagnement.
Published:2003