International Information. vol.XIV, no.35 : La Charte Espagnole de l'Unite d'Action

1937-08-30 011-0051-004 de secte, cela implique concretement la lutte contre la dispersion et la multiplication des pouvoirs, contre les comités anarchisants qui usurpent les droits et les fonctions de l'Etat, contre certains syndicats aussi qui ne savent voir au delà...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: Labour and Socialist International ; Communist Party of Great Britain (contributor), Nenni, Pietro, 1891-1980
Institution:MCR - The Modern Records Centre, University of Warwick
Language:English
French
Published: 30 August 1937
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/10796/8FCE753C-1458-498B-8D9C-7D9DD626F868
http://hdl.handle.net/10796/5195222F-3A3A-4F15-8D99-10CFEC6286DC
Description
Summary:1937-08-30 011-0051-004 de secte, cela implique concretement la lutte contre la dispersion et la multiplication des pouvoirs, contre les comités anarchisants qui usurpent les droits et les fonctions de l'Etat, contre certains syndicats aussi qui ne savent voir au delà de la catégorie qu'il représentent et dont la gestion des affaires s'est traduite par une baisse de cinquante pour cent dans la production. C'est dans cette lutte et c'est dans les combats du front contre le fascisme, que c'est forgée l'unité d'action des doux partis marxistes d'Espagne. Son contenu idéologique, son contenu pratique, reflètent, d'après moi, d'une façon très saisissante, l' impératif catégorique de la grande lutte de l'Espagne populaire, non pas seulement contre le fascisme national et international, mais aussi vontre l'héritage de la vieille Espagne catholique, sceptique et particulariste. La Révolution donne des ailes aux peuples, elle les soulève au dessus des ornières traditionnelles, elle dilate au maximum la puissance politique de chaque hemme et de chaque collectivité. En Espagne, cette puissance a trouvé son expression politique dans l'action conjointe des socialistes et des communistes. * Malheureusement, chaque médaille a son revers et chaque politique aussi a son revers. Le revers de la politique de l'unité d'action socialiste et communiste n'est que trop connu. Il trouve sen expression dans un double courant de scission : scission à l'intérieur de notre parti entre l'aile qui est la gauche (Caballero) et l'aile qui fut le centre (Prieto); scission à l'interieur de la grande famille des travailleurs, avec une unite d' action entre les deux centrales syndicales, la U.G.T. et la C.N.T., qui est dirigee contre l'autre unité d'action, sans en avoir, par ailleurs, la netteté idéologique et politique, et donc, la puissance de proséilitisme et l'efficacité. Partout en se demande qui a raison et qui a tort. Si on prend les choses dans leur détail, on peut prouver facilement que le tort et la raison sont, comme toujours, très partagés. Les communistes, en particulier ont tiré les cordos plus qu'il ne convenuit, misant d'une façon immodérée sur les circonstances d'ordre international qui les poussaient au premier rang (et que j'ai analyse dans mon discours a la Conference de Londres). Il est possible que dans telle occasion l'Executif de notre parti n'ait pas été à la hauteur du rôle qui devait être le sien de représentant de tout le parti, de tous les militants du parti. Qu tel leader, qui par son passé et son honnêteté, symbolise la classe ouvrière, a peut-être parfois fait cavalier seul, alors qu'il fallait tout subordonner à une politique qui fíat l'expression volontaire et collective du parti tout entier. Mais la question n'est pas de savoir, qui dans le détail des choses a raison ou a tort. En nous naussont au dessus de nos sentiments et de nos ressentiments, il nous faut répendre a cette question : quelle politique peut sauver l'Espagne? Lorsque la Charte de l'Unité d'Action affirme que " la politique du Front Populaire est la seule politique juste et révolutionnaire " elle dit juste. Or, en Espagne il n'y a pas de politique de Front Populaire possible, sans action commune des socialistes et des communistes. Il ne s'agit d'exclure personne, et moins encore s'agit il d'exclure les anarchistes, qui sent une force réelle malgré qu'ils aient perdu beaucoup de terrain a cause ae la difficulté qu'ils éprouvent à comprendre la politique et a cause de leur psychologie défectueuse et surannée vis-a-vis du pouvoir et de l'Etat. Mais pour que le Front Populaire soit une chose vivante et constructive, pour qu'il soit l'expression de la Révolution, il faut qu'il ait sa base dans l'unité d'action des deux partis prolétaires. En dehors de cela, il y aurait la défaite certaine et inévitable. C'est pourquoi je dis, quant a moi, et à la lumière de l'expérience, que la politique qui sauvera l'Espagne est celle qui a été définie dans la Charte de l'Unité d'Action. 292/946/11/51(iii)
Physical Description:TEXT