| Summary: | DEIS = Diplôme d'État d'ingénierie sociale
Le rapprochement « asile-immigration », dans un contexte de contrôle des flux migratoires conduit les gouvernements à s'intéresser de près aux modalités de prise en charge et de mise à l'abri des demandeurs d'asile. Le ministère de l'Intérieur se saisit de la question de l'asile et l'intègre à sa politique de gestion des étrangers. Il reprend la gestion du dispositif d'hébergement, nomme le directeur de l'OFPRA, seule institution chargée d'accorder le statut de réfugié. Le droit d'asile, encadré par des textes fondamentaux, a tendance à s'effacer pour être appréhendé sous le prisme de l'immigration subie. Les réfugiés sont marqués par leur parcours d'exil forcé. Accueillis, mal accueillis ou pas accueillis, ils arrivent en France dans l'espoir d'y reconstruire une nouvelle vie dans la paix et la sécurité. Mais très peu se verront reconnaître la qualité de réfugié. Le développement du dispositif d'hébergement et d'assistance spécifiquement dédié aux demandeurs d'asile s'opère sur tout le territoire à partir des années 2000. L'hébergement, devenu contraint, modifie le rôle des accompagnants sociaux, à la fois délégataires d'une mission de service public et dépositaires des espoirs des réfugiés à la recherche d'une protection. Continuer à accueillir les demandeurs d'asile en CADA semble exiger d'étendre le concept d'accompagnement. Ce travail de recherche propose d'explorer la notion d'accompagnement à partir des travaux de M. Paul et P. Fustier et de voir de quelle manière elle peut être un élément déclencheur de la résilience, facilitant la reconstruction sociale des réfugiés hébergés en CADA ou y ayant séjourné. Dans un tel contexte de pressions, comment les réfugiés transforment-ils les épreuves traversées ? Quel lien s'établit entre accompagnement et reconstruction sociale ?
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