De l'errance à l'attachement : Le « sans abrisme » une pathologie du lien : entretien auprès de quatre professionnelles intervenant dans quatre accueils de jours lyonnais. Récits de vie de quatre personnes ayant été sans domicile fixe

DSTS = Diplôme supérieur en travail social Après avoir observé le processus d'exclusion sociale sous l'angle de facteurs structurels, cette recherche montre comment des facteurs individuels viennent s'y ajouter. Créant un impact fort dans un processus qui s'avère être une imbrica...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Farina, Claudine
Other Authors: Roussillon, René
Institution:CEDIAS-Musée social
Format: TEXT
Published: Collège coopératif Rhône-Alpes (Lyon)
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/11160/0BD97175-649C-4712-B896-3D08404EAFD6
Description
Summary:DSTS = Diplôme supérieur en travail social Après avoir observé le processus d'exclusion sociale sous l'angle de facteurs structurels, cette recherche montre comment des facteurs individuels viennent s'y ajouter. Créant un impact fort dans un processus qui s'avère être une imbrication de l'intime et du social. Les trajectoires de personnes sans abri font apparaître une vacuité de liens personnels et un lien stable avec un référent social. Devant ce mode d'attachement paradoxal, l'auteur a étudié l'élaboration du processus d'attachement. Partant de l'hypothèse que les personnes sans abri ont la possibilité, à travers le lien avec un référent social de trouver un sentiment de sécurité, l'auteur effectue une enquête auprès de 4 usagers et de 4 professionnels dans des accueils de jour lyonnais. L'enquête explore comment se met en place une relation transitionnelle à l'aide d'un cadre institutionnel et d'un lien d'accompagnement. L'analyse montre la prévalence d'un modèle d'attachement insécure chez les personnes sans abri et la place du référent social comme base d'attachement sécurisante. Elle met en évidence un paradoxe de la demande : les personnes sans abri fréquentent les accueils de jour car elles ont besoin de lien, cependant elles s'adressent aux professionnels à travers une demande d'intervention sociale. Les résultats issus de cette analyse font ressortir des fonctionnements institutionnels adaptés et une bienveillance des professionnels permettant l'élaboration d'un lien sécurisant. Mais aussi un sentiment d'impuissance et une difficulté des professionnels à gérer la non-demande. L'auteur propose de repenser certains contenus de formation initiale des travailleurs sociaux, afin de transformer l'image qu'ils ont de leur métier. Il met en avant l'importance de trouver des lieux de créativité, en interne mais aussi à l'extérieur des institutions, pour conserver la relation d'accompagnement vivante.
Published:2007