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Summary:Bemerkungen: Hintergrund des Gesprächs zwischen Pétain und Hitler, welcher nicht im Flugblatt angesprochen wird:<NZ><NZ>Im Zuge der misslungenen militärischen Operation "Unternehmen Seelöwe", welches das Vorhaben der militärischen Unterwerfung Großbritanniens zum Ziele hatte, unternimmt Hitler eine Südfrankreichreise in der Zeit vom 22.-24.10.1940.<NZ>Zunächst informiert Hitler Pierre Laval (Stellvertreter Marschall Pétains) am 22.10. über die künftigen deutschen Pläne Großbritanniens betreffend ("Friede mit Großbritannien auf Kosten Frankreichs oder Regelung mit Frankreich auf Kosten Großbritanniens") und spricht anschließend mit Pétain selbst am 24.10. Beide Gespräche finden zeitversetzt in Montoire statt. <NZ>Im Gespräch mit Pétain fordert Hitler die Beteiligung Frankreichs an den Kämpfen gegen Großbritannien durch Einsatz französischer Truppen in Afrika und französische U-Boot Einsätze gegen die britische Flotte. Pétain weist auf die Folgen der militärischen Niederlage Frankreichs hin, fordert die Repatriierung der französischen Kriegsgefangenen und erklärt Hitler, erst mit seinem Kabinett ("Vichy-Regierung") sprechen zu müssen. Prinzipiell versichert er Hitler jedoch die Bereitschaft zur Zusammenarbeit. Frankreich sei darüber hinaus bereit, seine nordafrikanischen Kolonien zu verteidigen.<NZ>In diesem Zusammenhang verschweigt Pétain Hitler, daß während ihres gemeinsamen Gesprächs gleichzeitig ein Emissär Pétains den britischen Premiermenister Winston Churchill darüber informiert, dass General Louis Weygand in Afrika ohne Wissen der Deutschen ein Heer aufstelle, Deutschland selbst keine Stützpunkte in Afrika seitens Frankreich eingeräumt bekäme und die Vichy-Regierung sich nicht gegen die auf die Seite General de Gaulles übergetretenen Kolonien oder gegen Großbritannien militärisch wenden würde. <NZ><NZ>In der gedruckten Fassung seiner Rundfunkansprache informiert Pétain die französische Bevölkerung über die Gesprächsergebnisse vom 24.10. in Montoire. Wenngleich die konkreten Modalitäten einer künftigen Zusammenarbeit zwischen den beiden Staaten noch abgestimmt werden müssten, so stimmt Pétain einer generellen Zusammenarbeit mit dem Deutschen Reich zu: "Une collaboration a été envisagée entre nos deux Pays. J` en ai accepté le principe."<NZ>Pétain übernimmt die alleinige politische Verantwortung und betont, dass auch die Minister seines Kabinetts nicht verantwortlich für diese Politik seien, die Geschichte selbst werde über Ihn zur gegebenen Zeit richten müssen: "Cette politique est la mienne. Les Ministres ne sont responsable que devant moi. C´est moi seul que l´Histoire jugera." Allocution Radiodiffusée [] prononcée par Monsieur le Maréchal PÉTAIN [] Chef de l'Etat Français [] le 80 Octobre 1940 [] Français, [] J'ai rencontré, Jeudi dernier, le Chancelier du Reich. [] Cette rencontre a suscité des espérances et provoqué des inquiétudes. [] Je vous dois, à ce sujet, quelques explications. [] Une telle entrevue n'a été possible, quatre mois après la défaite de nos armes, que grâce à la dignité des Français devant l'épreuve, grâce à l'immense effort de régénération auquel ils se sont prêtés, grâce aussi à l'héroïsme de nos marins, à l'énergie de nos Chefs coloniaux, au loyalisme de nos populations indigènes. [] La France s'est ressaisie. Cette première rencontre, entre le vainqueur et le vaincu, marque le premier redressement de notre pays. [] C'est librement que je me suis rendu à l'invitation du Fuhrer. [] Je n'ai subi, de sa part, aucun dictat, aucune pression. [] Une collaboration a été envisagée entre nos deux Pays. J'en ai accepté le principe. Les modalités en seront discutées ultérieurement. [] A tous ceux, qui attendent, aujourd'hui, le salut de la FRANCE, je tiens à dire que ce salut est d'abord, entre nos mains. [] A tous ceux que de nobles scrupules tiendraient éloignés de notre pensée, je tiens à dire que le premier devoir de tout Français est d'avoir confiance. [] A ceux qui doutent, comme à ceux qui s'obstinent, je rappellerai qu'en se raidissant à l'excès, les plus belles attitudes de réserve et de fierté risquent de perdre de leur force. [] Celui qui a pris en main les destinées de la FRANCE a le devoir de créer l'atmosphère le plus favorable à la sauvegarde des intérêts du Pays. [] C'est dans l'honneur et pour maintenir l'unité française - une unité de dix siècles - dans le cadre d'une activité constructive du nouvel ordre européen que j'entre, aujourd'hui, dans la voie de la collaboration. [] Ainsi, dans un avenir prochain, pourrait être allégé le poids des souffrances de notre pays, amélioré le sort de nos prisonniers, atténué la charge des frais d'occupation. Ainsi pourrait être assouplie la ligne de démarcation et facilitée l'administration et le ravitaillement du territoire. [] Cette collaboration doit être sincère. Elle doit être exclusive de toute pensée d'agression. Elle doit comporter un effort patient et confiant. [] L'armistice au demeurant, n'est pas la paix. La FRANCE est tenue par des obligations nombreuses vis-à-vis du vainqueur. Du moins reste-t-elle souveraine. Cette souveraineté lui impose de défendre son sol, d'éteindre les divergences de l'opinion, de réduire les dissidences de ses colonies. [] Cette politique est la mienne. Les Ministres ne sont responsables que devant moi. C'est moi seul que l'Histoire jugera. [] Je vous ai tenu, jusqu'ici, le langage d'un père. Je vous tiens, aujourd'hui le langage du chef. [] Suivez-Moi. Gardez votre confiance en la FRANCE éternelle.
Published:24.10.1940 - 08.05.2001