| Summary: | DEIS = Diplôme d'État d'ingénierie sociale
L'accès à l'École des enfants handicapés est un des volets emblématiques de la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Concernant les enfants déficients intellectuels, la scolarisation ouvre sur un double paradoxe : entre déficience intellectuelle et capacités d'apprentissage, entre l'accès au droit commun et des critères de « réussite scolaire » qui apparaissent renforcés par la mise en place du socle commun de connaissances issu de la loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'Ecole du 30 avril 2005. La question de la scolarisation des enfants handicapés mentaux se pose dès lors en termes de sens, en référence aux deux dimensions visées par l'École : l'acquisition de connaissances et la socialisation. C'est à travers la déclinaison du concept d'intégration, appliqué aux personnes handicapées, que cette problématique est abordée avec, en filigrane, la nouvelle notion d'inclusion qui tend à s'y substituer. Le travail d'enquête qui a été mené vise à appréhender les effets que la scolarisation d'enfants handicapés mentaux accueillis à l'école élémentaire en classe ordinaire ou en Clis peut avoir tant du point de vue des apprentissages scolaires que du « vivre ensemble ». Il met en évidence les intérêts, les limites et les enjeux posés, notamment quant au partenariat avec le secteur médico-social. Si les effets et le sens au niveau de la socialisation paraissent acquis, il en est autrement pour les apprentissages scolaires qui engagent une autre approche de la « réussite ». Cette dialectique justifie et rend opérant le dispositif spécifique des classes pour l'inclusion scolaires (Clis). Elle ouvre enfin sur d'autres perspectives pour élargir encore une École accessible à tous.
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