Matraque ou einseignement démocratique

Bemerkungen: [] = Absatzmarken im Volltext des Originals; S3 de Paris [] SNES (FEN) SYNDICAT NATIONAL DES ENSEIGNEMENTS DU 2e DEGRE (SECTION ACADEMIQUE DE PARIS), 4, rue Regnard (VIe) - Tél. 033-17-30 [] PARIS SNES [] SUPPLEMENT A L'UNIVERSITE SYNDICALISTE N° 16 - 12 MAI 1968 [] MATRAQUE [] ou...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: Syndicat National des Enseignements du Second Degré (S.N.E.S.), S.G.P. - Paris
Institution:Archiv der sozialen Demokratie (AdsD)
Format: IMAGE
Language:French
Published: 05.1968
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/11088/0EE0D6A3-6C6F-418A-9009-401CBB2FF84B
Description
Summary:Bemerkungen: [] = Absatzmarken im Volltext des Originals; S3 de Paris [] SNES (FEN) SYNDICAT NATIONAL DES ENSEIGNEMENTS DU 2e DEGRE (SECTION ACADEMIQUE DE PARIS), 4, rue Regnard (VIe) - Tél. 033-17-30 [] PARIS SNES [] SUPPLEMENT A L'UNIVERSITE SYNDICALISTE N° 16 - 12 MAI 1968 [] MATRAQUE [] ou enseignement démocratique [] Le Syndicat National des Enseignants du Second Degré (S.N.E.S.) lutte pour un enseignement démocratique largement ouvert aux fils et aux filles des travailleurs, un enseignement qui leur apporte, avec tous les moyens modernes d'une pédagogie rénovée, la formation tournée vers l'avenir qui leur sera nécessaire dans le monde de demain. [] Aux demandes des enseignants des lycées et C.E.S., les gouvernement répond par des déclarations démagogiques. En fait, c'est un refus. [] Quand les étudiants, confrontés aux mêmes problèmes et au même refus d'apporter les solutions attendues, ne se contentent pas de belles paroles et manifestent dans la rue, le gouvernement répond avec férocité par les gaz et la matraque et remplace les professeurs par la police. [] Et comment les lycéens pourraient-ils ne pas partager l'indignation générale, ne pas être sensibles à des problèmes qui engagent leur avenir et qui sont posés à tout le pays. [] Aujourd'hui, étudiants et enseignants sont dans le même combat contre la répression, pour la liberté de revendication et de contestation et pour les franchises universitaires. [] Déjà le gouvernement a cédé. [] Mais ce n'est qu'une première étape. Demain, la lutte commune sera poursuivie. [] Le S.N.E.S. en a fixé les objectifs pour les enseignements du second degré. Il développera son action. [] Le S.N.E.S. réclame : [] - que des méthodes propres à épanouir les qualités ,de chacun soient étudiées et que leur application soit rendue possible avec des maîtres qualifiés dans des classes à effectifs convenablement limités, dans des locaux bien équipés ; [] - que dans les options budgétaires, priorité soit donnée à l'enseignement; [] - que l'orientation des élèves ne signifie pas sélection malthusienne, mais que chaque adolescent, devenant responsable de son sort à venir et préparé à son rôle d'adulte, trouve des débouchés dans une économie au service de l'homme. [] Les enseignants du second degré ne sont pas les seuls à être concernés par cette lutte. [] André Drubay Gérard Alaphilippe [] UNE SEMAINE D´ACTION CONTRE LA REPRESSION POLICIERE [] POUR UNE UNIVERSITÉ DEMOCRATIQUE [] Vendredi 3 mai, la provocation policière ourdie par le gouvernement, donnait un tour nouveau à la lutte des enseignants, des étudiants et des parents d'élèves pour la démocratisation de l'enseignement. [] Avec l'occupation du Quartier Latin par la police et la fermeture de la Sorbonne et de la Faculté de Nanterre, le pouvoir gaulliste confirmait son refus d'apporter la moindre satisfaction aux revendications défendues par les enseignants et les étudiants. [] Le 4 mai, le SNES manifestait sa décision d'appuyer le combat dés étudiants et de leurs professeurs. [] Communiqué du SNES du 4 mai [] Le Syndicat National des Enseignants de Second Degré (SNES) condamne l´agression - et l'irruption dé la police dans le locaux universitaires de la Sorbonne, les brutalités policières exercées au Quartier latin contre les étudiants et s'élève contre les décisions de fermeture de la Faculté de Nanterre et de la Sorbonne. [] Ces mesures s'opposent à 'une solution positive quant à la participation des étudiants à une vie démocratique de l'Université, en particulier, à la libre expression syndicale et politique des étudiants. [] Au moment même où commencent les épreuves des examens de l'enseignement supérieur et des concours de recrutement des maîtres des enseignements de second degré, le SNES estime que de telles mesures font peser un grave danger sur l' avenir de nombreux étudiants qui, en raison de la réforme gouvernementale de l'enseignement, risquent de se voir éliminés des facultés à la suite d'un échec à leurs examens. Le SNES constate que la politique gouvernementale aboutit à la ségrégation sociale, au malthusianisme, à l'absence de débouchés ainsi qu'à des conditions de travail et de vie des étudiants comme des professeurs qui créent une situation de plus en plus grave à l'Université. [] Le SNES demande que le gouvernement donne à l'Université les moyens dont elle a besoin pour son fonctionnement et ouvre les débouchés qu'imposent les besoins de la nation, en particulier en créant tous les postes budgétaires dont manquent gravement les enseignements de second degré. [] Le SNES qui a pris une part active aux manifestations du 9 novembre 1967 et du 29 mars dernier continuera à apporter sa contribution à l'organisation de la lutte de masse des enseignants et des étudiants unis aux autres travailleurs et à leurs organisations pour : [] - La défense des franchises Universitaires; [] - La modernisation et la démocratisation de l'Université; [] - L'expansion de l'enseignement supérieur (construction de locaux et création de postes de professeurs) permettant, un large accès aux facultés; [] - L'institution d'une allocation d'études et le développement des oeuvres sociales avec cogestion étudiante; [] - L'ouverture des débouchés pour les étudiants diplômés; [] - Le développement des IPES et ENS et le recrutement massif de maîtres qualifiés pour tous les degrés de l'enseignement. [] Dans l'immédiat, le SNES demande instamment la libération des étudiants arrêtés et la réouverture de la Faculté de Nanterre et de la Sorbonne. [] Mercredi 6 mai, [] La section académique de Paris du SNES appelle les enseignants du second degré des lycées et CES de la région parisienne à envoyer des délégations à l'Assemblée nationale cet après-midi pour demander aux groupes parlementaires de faire décider par l'Assemblée: [] 1) L'abandon des sanctions universitaires et des poursuites administratives et pénales ainsi que l'amnistie pour les étudiants condamnés ; [] 2) Le départ des forces de police des quartiers universitaires ; [] 3) La réouverture des Facultés. [] 900 PROFESSEURS DE DIFFERENTS LYCEES ET C.E.S. PARISIENS SE RENDENT AINSI A L'ASSEMBLEE [] Le soir, à l'appel SNES, les professeurs du 2e degré se retrouvent aux côtés des étudiants et des professeurs du Supérieur, de la Halle aux Vins au Luxembourg. [] Jeudi 7 mai. [] M. Peyrefitte n'hésite pas à renier son engagement de libérer la Sorbonne. [] Le S.N.E.S. réclame l´action unie des étudiants, de la F.E.N. et des Confédérations ouvrières. [] Communiqué : [] Le Bureau national du S.N.E.S. salue le combat des étudiants qui face à la provocation policière et au lock-out des facultés, répondant à l'appel de l´U.N.E.F. appuyée par le S.N.E. Sup, ont depuis cinq jours administré successivement la preuve de leur résolution comme de leur parfaite aptitude, lorsque la police s'abstient de toute provocation, à conserver à leur manifestation un caractère pacifique. [] L'ampleur des manifestations parisiennes et de province attesté à là fois d'une réaction pleinement légitime contre la répression policière et administrative du 3 mai et aussi du profond malaise de la jeunesse universitaire. La vive inquiétude pour leur avenir qui angoisse les étudiants comme les élèves des enseignements général et professionnel, est due, par la faute du gouvernement, à l'inadaptation croissante de l'Université à la mission démocratique qui devrait être la sienne. [] Le Bureau national du S.N.E.S. rappelle qu'il importe que soit renversée au fond et dans un sens démocratique la politique de l'Education nationale et qu'il entend en vue de cet objectif poursuivre par les moyens appropriés une action permanente. [] Le Bureau national décide que le S.N.E.S. participera sur les objectifs communs immédiats et généraux des étudiants et enseignants à une éventuelle manifestation nationale qu'il souhaite commune aux organisations représentatives des étudiants, enseignants et travailleurs dans les jours prochains. [] Il décide, en outre, que si, dans l'immédiat, en refusant de satisfaire aux trois conditions de l'U.N.E.F., de la F.E.N. et de ses syndicats nationaux (ouverture des facultés, retrait de la police, arrêt des poursuites et amnistie), le gouvernement prenait la responsabilité d'aggraver la situation, le S.N.E.S. engagera ses forces aux côtés de l´U.N.E.F. par les moyens appropriés, y compris éventuellement, avec l'ensemble de la F.E.N,, [!] la grève." [!] [] Vendredi 8 mai. [] Les lycéens, se sentant concernés par la lutte des étudiants, par la répression policière et les atteintes aux franchises universitaires, manifestent dans la rue. [] Communiqué: [] Le Gouvernement ayant refusé de prendre les mesures qu'impose la situation d'une extrême gravité dont il a l'entière responsabilité a rendu impossible le fonctionnement normal des lycées de la Région parisienne. [] La section académique du SNES appelle les personnels des Enseignements de Second Degré de l'Académie de Paris à refuser dans ces conditions de donner normalement leurs cours. Elle les appelle à être présents dans les établissements et à prendre toutes leurs responsabilités d'Educateurs. [] Solidaires des Etudiants et des Professeurs de l´enseignement Supérieur, les Enseignants du Second Degré exigent : [] 1) L'abandon des sanctions universitaires et des poursuites administratives et pénales ainsi que l'amnistie pour les étudiants condamnés. [] 2) Le départ des forces (le police des quartiers universitaires. [] 3) La réouverture des Facultés. [] Samedi 9 mai. [] La cessation des cours est complète dans les lycées parisiens. Les professeurs sont présents dans les lycées et aux côtés de leurs élèves. [] Les parents d'élèves manifestent leur approbation de la décision des professeurs. [] Aujourd'hui, le SNES est dans la grève générale et participe aux manifestations unitaires: étudiants, enseignants, travailleurs unis. [] Il poursuivra dans l'unité avec toutes les forces syndicales, les associations de parents d'élèves et les organisations démocratiques qui soutiennent le Comité National d'Action laïque, une large action de masse pour une université libre et démocratique ouverte à tous les enfants du peuple. [] LES OBJECTIFS IMMEDIATS DU S.N.E.S. SOLIDAIRE DES ETUDIANTS [] - L'abandon des sanctions universitaires et des poursuites administratives et pénales ainsi que l'amnistie pour les étudiants condamnés. [] - Le départ des forces de police des quartiers universitaires. [] - La réouverture des Facultés. [] - La défense des franchises universitaires. [] - La modernisation et la démocratisation de l'Université. [] - L'expansion de l'enseignement supérieur (construction de locaux et création de postes de professeurs) permettant un large accès aux Facultés. [] - L'institution d'une allocation d'études et le développement des _uvres sociales avec cogestion étudiante. [] - L'ouverture des débouchés pour les étudiants diplômés. [] - Le développement des I.P.E.S. et E.N.S. et le recrutement massif de maîtres qualifiés pour tous les degrés de l'enseignement. [] Le directeur-gérant: G. Alaphilippe. [] S.G.P. - Paris
Published:05.1968