Evaluation de la Maison Robinson : compréhension et analyse d'un processus institutionnel

DSTS = Diplôme supérieur en travail social La loi du 2 janvier 2002 demande aux établissements et service sociaux de procéder à l'évaluation de leurs activités et de la qualité des prestations qu'ils délivrent. Cela pose différentes questions : quels doivent être la forme et le fond d'...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Auger, Marie-Pierre
Other Authors: Goussault, Bénédicte
Institution:CEDIAS-Musée social
Format: TEXT
Published: Université Paris XII - Val de Marne (Paris)
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/11160/6E6F0E8E-0443-4285-8B21-84F904CC4CF4
Description
Summary:DSTS = Diplôme supérieur en travail social La loi du 2 janvier 2002 demande aux établissements et service sociaux de procéder à l'évaluation de leurs activités et de la qualité des prestations qu'ils délivrent. Cela pose différentes questions : quels doivent être la forme et le fond d'une telle démarche afin que cela génère un enrichissement des différents partenaires ? Une institution sociale peut-elle mener à bien le projet de l'évaluation institutionnelle sans que celle-ci ne recherche l'adhésion du plus grand nombre ? Cette adhésion a-t-elle de sens si elle n'a pas pour foncion de permettre un apprentissage des acteurs concernés par leur pleine partipation ? Pour répondre à ces questions, j'ai choisi d'étudier l'évaluation institutionnelle réalisée par la Maison Robinson, club de prévention qui a pour mission de lutter contre la solitude infantile. Elle utilise la pédagogie nouvelle et le développement communautaire, s'appuie sur un fort investissememt de l'équipe, un fonctionnement communautaire non hiérarchisé et une idéologie militante. Elle a choisi d'interpeller un organisme revendiquant le contre utilitarisme comme tiers méthodologique. La place des acteurs intermes et externes à l'institution dans l'ensemble du processus peut déterminer le bénéfice qu'ils en retirent. L'évaluateur,lui, se doit de maintenir une place de neutralité envers institution évaluée afin de garantir une relative objectivité. L'objet de l'évaluation participative est d'interroger le sens des actions menées. Elle a une fonction formative, c'est-à-dire qu'elle apporte un enrichissement aux structures et aux acteurs qui y participent. C'est là son principal objet afin de créer une valeur ajoutée au service rendu. La méthode inductive utilisée pour l'analyse de l'évaluation du club de prévention fait apparaître qu'elle a généré différents effets, certains relevant des stratégies explicites, d'autres des effets inattendus. La Maison Robinson est une organisation complexe, les acteurs ayant des représentations sociales différentes en fonction de leur identité et des valeurs du groupe au sein duquel ils évoluent. Les enjeux de pouvoir et de stratégies sont des caractéristiques importantes de cette organisation car sa structuration, peu instituée, permet de nombreuses zones de négociations.Les régulations conjointes permettent à l'équipe éducative de maîtriser l'ensemble du fonctionnement de la structure, l'appropriation du pouvoir se faisant par ce biais. Dans le système Maison Robinson, l'évaluation intervient comme un mécanisme organisé dont on attend un pouvoir de structuration non présent en interne. La seule référence de cette structure étant idéologique, il était attendu de l'évaluation qu'elle fournisse de nouvelles références conceptuelles. Cette conceptualisation des pratiques a permis de faire évoluer les représentations sociales car a confronté les acteurs à de nouvelles idées. L'évaluation offre une confrontation à un autre environnement, le tiers introduisant des éléments externes du fait de sa présence et des méthodes qu'il amène. L'évaluation de la Maison Robinson a été formative au sens où elle a permis à ses acteurs d'accéder à un certain nombre d'apprentissages. Le processus a été participatif car il a sollicité l'adhésion formelle d'un grand nombre de partenaires.
Published:2004