L'hébergement privé : une forme de "suppléance" sociale ?

DSTS = Diplôme supérieur en travail social Le premier chapitre montre que l'hébergement privé constitue, dans notre pays, un fait social réel, contextué historiquement, juridiquement et socialement, mais peu visible et méconnu. Il présente une approche quantitative et qualitative actualisée des...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Cristofol, Gisèle
Other Authors: Le Yaouanq, Mireille
Institution:CEDIAS-Musée social
Format: TEXT
Published: Ecole supérieure de travail social (Paris)
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/11160/A2A076C7-9ED4-4DE1-983A-5CBC8ACEE15E
Description
Summary:DSTS = Diplôme supérieur en travail social Le premier chapitre montre que l'hébergement privé constitue, dans notre pays, un fait social réel, contextué historiquement, juridiquement et socialement, mais peu visible et méconnu. Il présente une approche quantitative et qualitative actualisée des données générales du phénomène et en délimite les cadres juridique, sémantique et historique. Il traite également de ses valeurs sociales et symboliques. Le deuxième chapitre définit l'hébergement privé comme une forme de solidarité sociale, fondée sur le don et le contre don, présente, à la fois, dans les liens interpersonnels hébergé-hébergeur et dans les réseaux sociaux auxquels ils sont reliés. Le concept de suppléance familiale, introduit par Paul Durning dans le champ de l'éducation familiale, est utilisé comme modèle analogique pour la construction du concept de « suppléance sociale ». Cette notion est appréhendée dans sa double dimension, palliative du manque ou de l'insuffisance de logements et de structures d'hébergement et supplétive pour l'hébergé, car elle contribue à sa socialisation et sa structuration, en lui permettant notamment de développer des compétences sociales et relationnelles. Le troisième chapitre rappelle les cadres professionnel, institutionnel et éthique définissant les fonctions et finalités du service social et fixe la légitimité de son intervention dans les situations d'hébergement, tout en soulignant la complexité de sa mise en oeuvre. Selon notre hypothèse, l'hébergement privé durable est une forme de « suppléance sociale », palliative du manque ou de l'absence de logement et de structures d'hébergement et supplétive, pour l'hébergé, car contribuant à sa socialisation et à sa structuration. L'intervention du service social peut favoriser le maintien de l'hébergement en s'appuyant sur les compétences développées par l'hébergé et par l'hébergeur. Le dernier chapitre présente l'analyse de contenu des entretiens semi-directifs, menés auprès d'hébergeurs et d'hébergés et une analyse de l'intervention sociale dans une situation d'hébergement. L'hébergement privé apparaît comme une forme de « suppléance sociale », palliative et supplétive, lorsqu'il s'inscrit dans la durée et les échanges réciproques. La prise en considération de la « suppléance sociale » suggère, sous certaines conditions, la participation et l'implication des deux acteurs de l'hébergement, hébergé et hébergeur, dans l'intervention sociale, pour de nouvelles collaborations.
Published:2007