Summary: | DSTS = Diplôme supérieur en travail social
Les mesures issues de la loi du code civil n° 68-5 du 3.01.1968 sur la protection des bien et de la personne ne sont pas toujours bien perçues par les majeurs protégés travailleurs handicapés. De même, l'explosion récente des mesures est jugée préoccupante, en particulier celles financées par l'Etat et exercées sur délégation par des associations. Le coût et les moyens d'exercice de ces mesures n'avaient pas été prévus par un dispositif juridique s'adressant à des curateurs et des tuteurs essentiellement familiaux et bénévoles. Ainsi, notre étude s'est construite autour d'un axe théorique centré sur le majeur protégé travailleur en centre d'aide par le travail (C.A.T). Trois points ont été développés : la personne handicapée et sa place dans la société (d'une histoire fondée sur l'exclusion aux politiques visant l'intégration sociale); le rôle du travail, facteur d'intégration sociale et économique, en particulier en CAT et l'étude de la loi du 3.01.1968 portant réforme du droit des incapables majeurs (rappel du principe du droit, définitions et exercices des mesures). Nous avons formulé trois hypothèses. L'hypothèse d'un exercice des mesures renforçant le contrôle des biens sans développer suffisamment la représentation du majeur protégé, dans le cadre d'un tutelle ou l'aide, dans le cas d'une mesure de curatelle. Notre deuxième hypothèse envisageait un exercice uniforme de la mesure de tutelle et de la curatelle avec comme effet d'aggraver la curatelle (mesure plus légère que la tutelle). La troisième hypothèse postule une absence de relation entre le majeur protégé et son curateur (ou tuteur) avec comme conséquence un ressentiment du premier à l'égard du second. Après une enquête exploratoire réalisée à partir de documents et d'entretiens avec un ensemble de professionnels concerné par la question des mesures de protection, nous avons construit un questionnaire, testé sur un échantillon de 20 majeurs protégés travailleurs en C.A.T.
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