Summary: | DSTS = Diplôme supérieur en travail social
« Les père et mère dont l'enfant a donné lieu à une mesure d'assistance éducative, conservent sur lui l'autorité parentale et en exercent tous les attributs qui ne sont pas inconciliables avec l'application de la mesure » Article 375, alinéa 1 du Code civil. Curieux paradoxe que celui auquel doit faire face un dispositif tel que le placement familial où les détenteurs de l'autorité parental (en général les père et mère) doivent en assumer tous les attributs sur leur enfant alors qu'ils n'en n'ont plus la garde tandis que ceux là même qui en assument la prise en charge quotidienne (les assistantes maternelles) n'en disposent pas. Voilà posé en quelques mots l'un des aspects de la complexité du travail en placement familial. Complexité accrue au regard de l'orientation politique actuelle visant à restaurer l'institution familiale, l'autorité parentale. Cela prend la forme, dans le champ de la protection de l'enfance, de la promotion du sacro saint « droit des parents » et de son corollaire en terme de nouvelles pratiques : « les actions d soutien à la parentalité ». Dés lors, une question centrale se pose aux praticiens : comment uvrer à la protection d'un enfant que l'institution judiciaire a jugé nécessaire de protéger de sa famille et, en même temps, intervenir auprès de ses parents dans le souci de soutenir leur parentalité, de restaurer leur autorité parentale ? L'objet du travail de recherche présenté ici est d'orienter notre regard sur le vécu des professionnels qui sont au cur de cette activité d'accueil familial tantôt encensée, tantôt décriée. Entre droit des parents et droit des enfants, quelle place peut occuper aujourd'hui la suppléance familiale ? Que disent les travailleurs sociaux de cette évolution de leurs pratiques qui tend à faire de l'intervention auprès des parents une priorité ?
|